Coucher de soleil sur le versant Nord-Est du Bollenberg
(photo G.M. 22/08/2018)
Très peu de documents d’archives sont conservés sur l’histoire de l’occupation humaine du Bollenberg, ce qui a évidemment laissé libre cours à l’imagination : nous ne nous attarderons pas sur les multiples tentatives d’explications mystico-cosmo-telluriques données au toponyme Bollenberg qui devrait son nom à Bel, Appolon, Balder, Phol, sainte Appoline ou encore la vierge Polona… La littérature ne manque pas à ce sujet… et le lecteur y trouvera son compte.
Si l'on parle beaucoup de sorcières qui y auraient tenu leurs noces sataniques, (la chapelle Sainte-Croix a même été rebaptisée chapelle des sorcières), on ne se souvient plus guère que le Bollenberg a été un haut lieu des premiers temps de la chrétienté dans la région, un centre de culte rural important, vers lequel convergeaient les fidèles des communautés voisines, bien avant que celles-ci n'aient érigé leur propre église.
Et pourtant, il existe, ou plutôt, il a existé. Son nom figure même sur la fameuse représentation de la Ville que Sebastian MÜNSTER propose dans sa Cosmographie. Un plan daté de 1548, sur lequel Munster n'a pas représenté le château, et pour cause: en 1548, ce château n'existait plus.
L'un des vestiges des peintures murales anciennes de la nef, côté nord: on y distingue un personnage, accoudé à un appui de fenêtre, tenant dans ses mains un phylactère... (photo G.M.)
Alexandre Joseph Straub, né le 19 mars 1825 à Strasbourg et décédé le 27 novembre 1891 dans cette même ville, est un chanoine, vicaire général, archéologue, collectionneur, historien de l’art qui a publié plusieurs ouvrages notamment en allemand et en français.
L'article qu'il a publié dans le Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace sur les peintures anciennes découvertes dans l'église de Rouffach est un témoignage unique sur la décoration intérieure de l'église Notre-Dame de Rouffach, avant le "grand lessivage" malencontreusement entrepris de 1867 à 1869 par l’entreprise HILLER qui a effectué le décrépissage, grattage, lavage et enlèvement de peinture des murs. Les calques que préconisait l'abbé Straub ont-ils été réalisés? Si oui, où pourraient-ils bien être?
Dans les documents anciens, livres censiers, jugements du Magistrat, actes notariés..., cette rue est toujours désignée par Walhe Gass ou Wahle Gass.
Les anciens de Rouffach appellent encore aujourd'hui cette rue Wàhla Gàss...
Une grêde ? un grêde ? des grêdes, et avec en plus un accent circonflexe qui renverrait à un latin gresda ?... un mot latin que le bon vieux et fidèle dictionnaire GAFFIOT ignore !
Grete, diminutif de Margarete, (Marguerite) on oublie également : Rue des Gretchen, ça ne ferait pas sérieux du tout à Rouffach…
Ce n'est pas non plus le nom d'une famille de nobles rouffachois...
Mais soyons sérieux.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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