La ferme du Bollenberg en 1919
Dans le procès-verbal qu’il a rédigé sur la découverte d’un sarcophage faite au Bollenberg en février 1894, Fritz Kessler donne des précisions fort intéressantes sur l’emplacement où se trouvait cette tombe.
Le sarcophage était à 65 centimètres de profondeur, dans un terrain inculte devant être converti en vignoble. Il était orienté vers l’est, la tête dirigée vers le soleil levant. Il se trouvait à une quarantaine de mètres de l’endroit où avaient été découverts d’autres sarcophages en 1894.
La tombe se trouve sur le domaine de François LIDY, une propriété familiale divisée au décès des parents entre deux frères, dont le second, Charles Lidy est aubergiste à Gundolsheim.
Suivant les indications de François Lidy, il existait des fondations rappelant exactement celle d’un chœur de chapelle ou d’église. Derrière ce chœur aurait existé, sans communication apparente, un local destiné à l’inhumation d’enfants, dont de nombreux ossements avaient été découverts.
Derrière ce chœur, et perpendiculairement à son axe, se trouvait un mur, épais de 120 centimètres et c’est derrière ce mur que se trouvaient les sarcophages découverts au Bollenberg.
D’après les dires de François Lidy, il y aurait un souterrain entre l’emplacement de sa ferme et la plaine dont le père de François et Charles aurait bouché l’entrée avec une dalle et que les fils n’avaient jamais réussi à retrouver !
Lors de l’invasion de 1815, les habitants de Gundolsheim y auraient caché leurs objets les plus précieux…
Fritz Kessler termine son procès-verbal par une carte du Bollenberg et « un plan relevé sommairement, et qui indique d’une façon approximative l’état des lieux, et les découvertes de sarcophages faites jusqu’à présent au Bollenberg. »
Sépultures du Bollenberg:
- Dalle de sarcophage existant encore devant la porte d'entrée de la maison
- Sarcophage acquis par le Musée historique de Mulhouse
- Tombe ayant renfermé des éperons de fer, recuillis par M. Guthman, d'Eguisheim
- Ossements
- Ossements
- Sarcophage en pierres disjointes conservé au musée de Colmar
A. Ossements d'enfants
Si Fritz Kessler parle de plan relevé sommairement, ce ne peut être que parce qu’il avait réellement vu les lieux et pris des mesures et qu’il ne s’est pas uniquement basé, pour réaliser ce croquis, sur les dires de François Lidy.
Une conversation récente avec Damien Meyer, du domaine du Bollenberg, m’a confirmé l’existence de quelques vestiges de l’ancienne propriété Lidy.
A suivre !
Espérons qu’à la suite de cet article, les vignes du Bollenberg ne seront pas envahies par une nuée de visiteurs indésirables, armés de poêles à frire détectrices de métaux, à la recherche du trésor caché par les habitants de Gundolsheim dans un très hypothétique souterrain !
Gérard Michel août 2018