Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
stèle commémorative rappelant le massacre des religieux par les Suédois le 15 février 1634
En 1634, le roi de Suède, avec l’appui de quelques villes impériales, envahit et dévasta l’Alsace. Colmar, qui avait trahi l’empereur, accueillit les troupes suédoises et la ville devint un vrai repaire de pillards.
photo g.michel
Une collaboratrice d'Orpimento à l'œuvre..
La croix de Saint André est une croix dont la forme est à rapprocher de celles d'une lettre X, majuscule comme minuscule, et d'un chiffre romain X.
Son nom provient de la forme ou disposition de la croix qui aurait été utilisée, selon la tradition chrétienne, pour supplicier Saint André, l'un des douze apôtres de Jésus de Nazareth — martyr comme la plupart d'entre eux — et un frère de l'apôtre Simon-Pierre considéré quant à lui comme le premier pape, ultérieurement.
Par analogie de forme, ce symbole désigne, dans un bâtiment à colombage, un assemblage de deux pièces de bois croisées qui assure une meilleure rigidité au panneau et permet, au moyen de la triangulation, d'éviter le roulement, la déformation de la charpente. (Source : Wikipedia)
Alte Brunnen in Rufach Th.Walter 1916
... c 'est là l'objet de la requête du prévôt, de l’ensemble du magistrat de la ville ainsi que des maîtres des Tribus de Rouffach, adressée à Jean-Simon Müller, receveur de l’Obermundat. Un acte officiel, rédigé par devant notaire, qui rappelle en termes peu amènes au receveur des deniers de son Altesse éminentissime le Cardinal de Soubize , évêque de Strasbourg et seigneur de l’Obermundat, les termes du contrat qui le liait à la ville. Et quel contrat ! Il s’agissait de fournir, chaque année, à la Ville, au commencement de la saison froide, quelques tombereaux de fumier destinés à clore et entourer la fontaine basse de la ville !
On pourrait en sourire, mais l'affaire est très sérieuse ...
Stèle commémorative du massacre de religieux par les Suédois, le 15 février 1634…
Il n’était pas rare, il y a quelques années, de rencontrer au hasard d’une promenade matinale, Pierre-Paul Faust, historien et archiviste de la Ville, arpentant d'un bon pas le tracé des anciens remparts. Dans ce tour de la ville ancienne, il marchait dans les traces de l'histoire de sa ville et les pas des personnages qu'il avait fréquentés dans ses lectures, sa vie durant : Berler, Pellicanus, Zwingli,... et bien sûr, François Joseph Lefebvre, sénateur et Maréchal d'Empire... Et lorsqu’on le croisait et lui demandait ce qu’il faisait là de si bon matin, il répondait invariablement, le sourire en coin :
Waïsch, ech pàss uff, un lüag emmer eb d’Schweda net wedder zeruck kumma,m’r waïss nia !
Tu sais, je surveille et je regarde toujours si les Suédois ne sont pas en train de revenir, on ne sait jamais !
Paul évoquait évidemment un des épisodes les plus douloureux du peuple alsacien et des plus sanglants de l’histoire de Rouffach : l’arrivée des Suédois en Alsace pendant la guerre de Trente Ans (1618 - 1648).
L’historien Th. Walter, dans un petit opuscule, Rouffach au temps de la guerre de Trente-Ans, exploite le peu de documents qui subsistent de cette triste période et présente un tableau précis des misères et des souffrances endurées par la population de la cité au cours de la Guerre de trente ans.
Je propose au lecteur une transcription et ma traduction en français de la préface et du chapitre II de cet ouvrage de Thiébaut Walter (1867 - 1930). L'original est rare, il est rédigé en allemand et imprimé en caractères gothiques: cet article permettra à tous les lecteurs d'accéder facilement à cet écrit de Th. Walter, fondamental pour l'histoire de Rouffach.
Cette publication permettra peut-être également de mettre fin définitivement aux sottises véhiculées par les réseaux sociaux, qui affirment que Rouffach aurait été protégée de l’invasion suédoise par l’intervention miraculeuse de la statue de la Vierge enchâssée dans la niche d’une maison, porte Riss, sur le chemin d’accès au château…
L'image en tête de l'article représente la stèle commémorative, fixée sur le mur sud du chœur de l’église paroissiale, commémorant le massacre de religieux par les Suédois, le 15 février 1634…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
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