Qu'est ce que l'Obermundat ?

Le Haut-Mundat est l’une des seigneuries qui composent la gigantesque nébuleuse du Saint Empire romain germanique, un agglomérat d'une nuée d'états, électorats, principautés, archevêchés, comtés, domaines de chevalerie, villes libres ou abbayes d’Empire, dont certains n’étaient que de minuscules territoires, entre les mains de princes laïcs ou ecclésiastiques.

L’Obermundat est une terre détachée de la juridiction des comtes royaux au 7^ème siècle, donnée comme terre affranchie au siège épiscopal de Strasbourg et que les évêques possèdent comme seigneurs temporels. Au 16^ème siècle, Rouffach était la capitale d'un  territoire englobant :

• le bailliage de Soultz
• la prévôté d'Eguisheim
• le bailliage de Rouffach avec
  • Rouffach
  • Soultzmatt, la moitié de Westhalten et la vallée avec Osenbach et Wintzfelden
  • Gueberschwihr
  • Pfaffenheim 

Cet article parle de la composition plus en détail.

Un témoignage du passé

Rouffach, en tant qu'ancienne capitale de l'Obermundat, dispose d’un fond d’archives anciennes d’une richesse insoupçonnée avec en particulier une importante collection de chartes médiévales sur parchemin dont beaucoup sont en latin. Pour le reste, jusqu’à la Révolution, les documents sont en allemand même après le rattachement de l’Alsace à la France après la guerre de Trente Ans, en 1648. L’écriture est l’écriture cursive gothique.

La paléographie

Qui veut étudier dans les textes l’histoire de l’Alsace, du Moyen-Âge jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, se trouve face à une double nécessité : la connaissance de l’allemand (bien souvent celle de l’alsacien est également utile) et la lecture d’une écriture à l’accès souvent décourageant. La maîtrise de l’une et de l’autre ouvre alors l’accès aux documents originaux de nos archives et permet d’entrer davantage dans le quotidien de nos ancêtres de Rouffach…

Les articles de ce site

Les articles qui sont proposés dans ce site s’appuient toujours sur des documents d’archives originaux et souvent inédits. Ce qui ne signifie pas qu’on y trouvera les réponses à toutes les questions qu’on pourrait se poser. Un exemple : l’article Béguinages ne parlera que de ce que les archives de Rouffach permettent de savoir sur les béguines de Rouffach et ne sera pas un article d’encyclopédie où le sujet béguines et béguinages est traité de manière exhaustive. Dans la recherche historique, beaucoup de questions restent souvent en suspens. D’abord parce que les archives n’ont pas été toutes conservées, disparues dans des incendies, des inondations, rongés par la vermine, vandalisés par des envahisseurs ou jetés par un fonctionnaire zélé pour faire de la place… Ensuite, parce que nos ancêtres n’ont pas toujours jugé utile de préciser par écrit ce qui à leur époque, était une évidence pour tout le monde ! Ainsi, par exemple, dans les procès criminels, il est toujours écrit que le condamné devra être conduit au lieu habituel d’exécution, mais ce qui était habituel pour le greffier du 17^ème siècle ne l’est plus pour nous, aujourd’hui…

A propos de l'auteur

Initié à la lecture des documents anciens par le regretté Pierre Paul FAUST, archiviste de Rouffach, je travaille presque quotidiennement depuis un peu plus d’une vingtaine d’années à l’histoire du Haut-Mundat et plus particulièrement à celle du bailliage de Rouffach et de sa capitale, Rouffach. J’ai profité du temps libre que me laissait ma retraite pour suivre les formations à la paléographie allemande dispensés aux archives départementales du Haut-Rhin à Colmar par Bernhard METZ. J’ai continué cette formation à l’université de Strasbourg, à l’Institut d’Histoire de l’Alsace, où j’ai suivi les cours de paléographie médiévale germanique d’Elisabeth CLEMENTZ et où j’ai également acquis les bases dans le domaine de la recherche et de ses méthodes sous la direction de Claude MULLER, son directeur.

Au cours de vingt années de recherches dans les archives départementales du Bas-Rhin et celles du Haut-Rhin, les archives de la B.N.U. de Strasbourg, les archives municipales de Rouffach, les archives de l’ancien évêché de Bâle et celles de Freiburg, entre autres, j’ai consulté une grande quantité de documents que j’ai transcrits, analysés, commentés et souvent traduits. Cette étude des textes m’a permis de rédiger de nombreux articles et chapitres consacrés à l’histoire de Rouffach, sa vie quotidienne, ses monuments, ses institutions, corporations, confréries, chapellenies, grands personnages, etc., sur une période allant du Moyen-Âge à la fin de l’ancien régime en 1789.

J’ai toujours aimé partager le fruit de mes recherches, soit par le biais de publications soit par celui de conférences, notamment dans le cadre de la société d’Histoire de Rouffach.

J’ai aujourd’hui 75 ans, personne n’est éternel, mais j’ai la vanité de croire que mon travail peut représenter quelque intérêt pour des chercheurs ou toute personne intéressée par le passé de Rouffach et de l’Obermundat.

Aussi je voudrais mettre à leur disposition tout ce qui, dans mes années de travail de recherche, peut être communicable, par le biais de ce site internet, http://obermundat.org qui sera exclusivement consacré à l’histoire du Haut Mundat, du bailliage et de la ville de Rouffach.

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