Une collaboratrice d'Orpimento à l'œuvre..
La croix de Saint André est une croix dont la forme est à rapprocher de celles d'une lettre X, majuscule comme minuscule, et d'un chiffre romain X.
Son nom provient de la forme ou disposition de la croix qui aurait été utilisée, selon la tradition chrétienne, pour supplicier Saint André, l'un des douze apôtres de Jésus de Nazareth — martyr comme la plupart d'entre eux — et un frère de l'apôtre Simon-Pierre considéré quant à lui comme le premier pape, ultérieurement.
Par analogie de forme, ce symbole désigne, dans un bâtiment à colombage, un assemblage de deux pièces de bois croisées qui assure une meilleure rigidité au panneau et permet, au moyen de la triangulation, d'éviter le roulement, la déformation de la charpente. (Source : Wikipedia)
Première intervention sur le terrain, 22 juillet/3 août. Dix jours, dix maisons – ce fut un véritable marathon d’archéologie du bâti pour notre équipe Rubiacum, et qui nous a réservé bien des surprises...
Raffinage du salpêtre, Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, 1768.
Westhalten, cité pour la première fois dans une charte en 1103, était auparavant partagée entre la ville de Rouffach (3/5ème) et Soultzmatt, (2/5ème). Un petit cours d’eau traversait le village et séparait la Stattseite, partie appartenant à la Ville de Rouffach et à l’évêque de Strasbourg, de la Thalseite, partie du côté de la Vallée appartenant à Soultzmatt et au chapitre de Lautenbach.
En 1788, les habitants déclarèrent Westhalten commune autonome et élurent leur propre assemblée, mais le village n’obtint son titre de commune qu’en 1818.
Lorsque, avant la Révolution, un document évoque Westhalten, le nom du village est toujours suivi de la mention Stattseite ou Thalseite … Les affaires concernant la partie rattachée à Rouffach sont instruites et jugées par Rouffach.
Eglise Notre-Dame de Rouffach dans KAUTZSCH, Der romanische Kirchenbau im Elsass (1944)
A DD 28 / 1-c (1776-1777)
La première campagne de Rubiacum est terminée et est au stade de l’analyse et de l’exploitation des résultats. Une dizaine de maisons ont été prospectées et les résultats s’avèrent extrêmement intéressants, ouvrant de nouvelles perspectives sur la topographie historique de la Ville .
Parallèlement, les chercheurs, archéologues du bâti médiéval, historiens, historiens de l’art et dendrochronologues se sont également intéressés à la charpente et la toiture de l’église Notre-Dame, au moment où les échafaudages extérieurs le permettaient. Une partie de cette recherche portait sur la datation de la tour octogonale surmontant la croisée du transept, datation qui jusqu’à présent ne faisait pas l’unanimité parmi les chercheurs : Dieter Graff date les assises intérieures de la tour de croisée ainsi que la voûte d’ogives de la première moitié du XIIIème siècle, Théobald Walter date la tour du début du XVIème siècle… Les résultats de cette prospection devraient permettre, enfin, une datation précise.
La lecture et l’étude de documents d’archives apportent également leur part à cette recherche. Je propose au lecteur quelques paragraphes d’un dossier conservé aux A.M.R. aux sujet des travaux urgents entrepris sur la toiture de l’église. En 1776, la flèche de la tour octogonale, minée par les infiltrations et la pourriture, menace de s’effondrer et d’importants travaux sont entrepris, dans l’urgence. La flèche (torse ?) de la tour sud de la façade est également vérifiée et réparée. Les deux flèches étaient alors couvertes de tuiles plates sur lattis, et tuiles creuses pour les arêtiers de chêne. Les archives municipales de Rouffach ont conservé les devis et le procès-verbal de réception et de conformité de ces travaux :
Dans le registre des lettres N°59 du Conseil de Nuremberg, conservé aux archives du district de Nuremberg, on trouve au folio 165 le brouillon (projet) d'une lettre datée du 26 juin 1507, adressée au prieur du monastère bénédictin de Rouffach. Cette lettre, remise à un citoyen démuni de Nuremberg nommé Michel MURNER, avait pour but de lui obtenir l'admission dans l’hôpital rattaché à ce monastère. Cet hôpital, fondé en l'honneur de saint Valentin, accueillait grâce à de pieuses fondations les personnes atteintes d'épilepsie.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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