Fragment du Plan local du ci-devant couvent des Récollets à Rouffach
18 Messidor de l'An II de la République A.D.H.R. 1Q / 455
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Le plan ci-dessus a été dressé le 6 juillet 1794 par Ritter pour la vente aux enchères publiques des domaines nationaux de Rouffach. Un premier dessin, très complet, représente un plan au sol du site des Récollets, avec l'église, le cloître et sa cour, le réfectoire, la cuisine, la pharmacie, la cave, etc. Un second représente l'étage, avec les "chambres", les anciennes cellules des religieux et une coupe de la galerie du cloître et de l'étage...
L'église Sainte Catherine du couvent des Récollets, les maisons, dépendances, jardins et cimetière, déclarés Domaines nationaux avaient fait l'objet d'une première vente le 11 mai 1792 à l'issue de laquelle l'ensemble fut adjugé à Ignace Schneider pour 14.500 livres. Mais faute d'avoir acquitté les premiers à-comptes de vingt pour cents, le bien sera vendu "à la folle enchère" et adjugé définitivement, le 7 mai 1793 pour 14.500 livres à Joseph Riss et joseph Frey.
L’histoire des prisons et cachots de Rouffach est une longue histoire dont la plus grande partie reste à écrire…
Les textes anciens parlent de la prison Sainte Catherine, souvent évoquée dans les pages d’obermundat.org. On y enferme les coupables de délits, coups et blessures, conflits de voisinage, jeux interdits, tapage nocturne, injures, jurons, blasphèmes, etc. D’autres mentionnent celle du château Isenbourg, réservée aux criminels comme le précise un vieil urbaire de la Ville de 1530 (A.M.R. FF 4 / 3). Les personnes accusées d’un crime, susceptibles d’être condamnées à la peine de mort, meurtre, assassinat ou sorcellerie, étaient toujours emprisonnées dans les geôles du Château depuis leur arrestation jusqu’au procès et l’exécution de leur peine. La tradition populaire rapporte que les prétendus sorciers et sorcières étaient enfermés dans la Tour des Sorcières, une tradition qui n'est étayée par aucun document d’archives. A noter également que la désignation de Tour des sorcières est récente et ne figure dans aucun document ancien…
Les délits mineurs eux, étaient punis d’un séjour en käffig (cachot), ou exposés en public dans le Narren-Häusslein (maisonnette des fous) ou la Trille pour quelques heures… ou encore la Geige (un carcan en forme de violon) ou le Lasterstein, la pierre d’infâmie, pour un circuit dans les rues de la ville, sous les huées et les quolibets de la foule !
Le dossier Presbytère conservé aux archives municipales de Rouffach (A.M.R. M 9 / 36) n’a pas fini de livrer ses secrets.
Après un premier article, il restait plusieurs pages dont le lecteur trouvera ci-après quelques extraits qui permettront de clore, provisoirement, le sujet.
Maison de recette du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg, actuel presbytère catholique de Rouffach
Avant la Révolution, le clergé de la paroisse de Rouffach, curé et vicaires, étaient installés dans une maison de la rue des Prêtres, qui valut d’ailleurs son nom à cette rue, die Pfaffengasse. Après la Révolution, les prêtres quittèrent cette maison, que l’on continua d’appeler, jusqu’aujourd’hui, « l’ancien » presbytère. Il fallut alors leur trouver un « nouveau » presbytère convenant à cet usage. Et c’est alors que commence un invraisemblable parcours de recherche, un feuilleton qui se poursuit une trentaine d’années, avec de multiples péripéties, sans que l’on parvienne vraiment à savoir où, pendant ce temps, étaient logés ces malheureux curés sans domicile fixe…
La porte monumentale de Froeschwiller ( Sebastian Münster 1548)
(à gauche, l'hôpital Saint Jacques)
Jusqu’à leur démolition en 1809 sur décision du Préfet Desportes, [1] la ville de Rouffach disposait de trois portes monumentales qui protégeaient les trois entrées principales :
Il faut rajouter
Depuis que je m’intéresse à l’histoire de Rouffach j’ai cherché à connaître la signification et l’origine de ces noms que nous utilisons très couramment dès que nous parlons du passé de la cité. Sauf évidemment pour la petite porte de la poterne, Thörlin, je n’ai jamais obtenu de réponse satisfaisante.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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