Je fais partie de ce qu'il est convenu d'appeler le petit patrimoine rural de Rouffach : vous passez si souvent à côté de moi que vous avez fini par ne plus me voir ... Mais pourtant, je mériterais qu'on s'arrête et qu'on m'accorde quelques instants... Où pourrais-je bien être ?
Dans le mur sud de l'église Notre-Dame de Rouffach, à droite de la porte donnant sur la place, est encastrée une dalle funéraire: il s'agit de l'épitaphe de Serena, la première épouse de Ludwig Horneck von Hornberg, bailli épiscopal de Rouffach de 1533 à 1537.
Le document qui suit daté, de 1514 et 1515, fait état d'un contrat passé entre le bailli, le Magistrat de Rouffach et deux maîtres d'oeuvre, l'un charpentier, l'autre tailleur de pierre, pour la construction d'une flèche sur la tour " neuve " ou "nouvelle" tour de Notre-Dame. Mais de quelle tour s'agit-il ? Quelle est cette tour "neuve" La tour clocher de la croisée du transept, ou la tour sud de la façade ouest?
Le parc de la Marseillaise dont la réalisation fut commandée en 1897 par l'industriel mécène Aimé Gros-Schlumberger à l'architecte-paysagiste parisien Edouard André n’est plus à présenter. Classé monument historique, doté d’arbres centenaires remarquables, il offre également plusieurs éléments de décor intéressants : un kiosque à musique, un monument en l'honneur de Théodore Deck, une grande fontaine et d'un banc en exèdre, copie de celui où s'asseyait Sarah BERNHARDT dans la pièce "Théodora". Et sous le couvert des arbres, dans l’un des recoins du parc, le visiteur découvre un très beau puits Renaissance, une œuvre de Franz Bauer, datée de 1578 et qui ornait jadis une propriété rouffachoise.
Dans un précédent article nous avons évoqué la Porte des Morts qui s'ouvre depuis le bras sud du transept de l'église sur l'ancien cimetière. Dans cette porte, aujourd'hui murée, sont insérées deux dalles de pierre jaune de Rouffach portant des inscriptions. La première est un réemploi d'une inscription qui figurait très certainement sur la chapelle saint Nicolas, l'ancien ossuaire du cimetière, détruit en 1806. La seconde est l'épitaphe, incomplète, de Theobald Wolfhard, rédigée par ses deux fils, Konrad et Theobald, et vraisemblablement apposée sur un mur de la chapelle...
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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