Dans notre recherche des marques de tailleurs de pierre, nous avons retrouvé récemment un vestige de ce qui pourrait être la seule trace laissée par l’ordre du Saint Esprit à Rouffach : dans l’un des jambages du portail de l’ancienne ferme de la rue Ullin ont été réutilisés deux blocs de pierre, les deux remontés à l’envers, sur lesquels figurent deux écus. Nous n’avons pas encore pu identifier l’un d’entre eux, mais l’autre représente l’écu de l’ordre : une croix à double croisillon, dont les extrémités sont élargies en forme de croix pattée à branches évasées, que Guy de Montpellier avait adoptée pour l’ordre des Hospitaliers du Saint Esprit.
Un lecteur d'obermundat.org nous a adressé un courrier au sujet de l'écu de la rue Ullin que nous n'avions pas réussi à identifier:
Trois cafés-restaurants sur la seule Place du Marché !
Auberges de la Ville de Rouffach.
Elles se regroupent essentiellement sur la place du Marché et ses alentours, c’est à dire le centre historique d’une part et la grande route de Lyon à Strasbourg d’autre part. Nous les situons par rapport aux plans cadastraux de 1817 (L) et 1850 (X)
Le lecteur trouvera à la suite du nom de l'auberge son l'adresse actuelle (entre parenthèses et en italiques).
Retable du maître-autel église Notre-Dame de Rouffach: saint Arbogast redonne la vie à Sigisbert
(une œuvre de l'artiste munichois J. Maier. L'autel a été consacré en 1900)
Pour qui s'intéresse à l'histoire de Rouffach, un certain nombre d'ouvrages et d'auteurs sont incontournables. Nous en avons évoqué plusieurs, dans de précédents articles: Materne Berler, Sébastian Munster, Conrad Pellicanus, François de Belleforest ...et bien d'autres encore, et, plus proches de nous, Thiébaut Walter, Hugues Walter et Pierre-Paul Faust...
Je vous propose dans cet article de découvrir l'œuvre de Philippe-André Grandidier qui représente une source importante pour l'histoire de l'Alsace et de l'Obermundat plus particulièrement:
Histoire de l’Eglise de Strasbourg Tome I : Depuis l’établissement du Christianisme en Alsace jusqu’à l’an 817
A Strasbourg, de l’imprimerie de François Levrault, imprimeur de l’Intendance et de l’Université Episcopale
(à découvrir sur Internet, via Google: E-Book-Gratuit)
Philippe-André Grandidier, né à Strasbourg le 29 novembre 1752 et mort le 11 octobre 1787, est un bénédictin, historien et archéologue français. De 1776 à 1778 il publie deux volumes in 4° de L'Histoire de l'Église et des princes-évêques de Strasbourg dont l'auteur nous conduit jusqu'au Xe siècle. Cet ouvrage fut accueilli très favorablement par l'ensemble des érudits Cette histoire de l'église de Strasbourg devait comporter 8 volumes mais Grandidier n'a pu terminer cette œuvre en raison de son décès prématuré, à l’âge de 35 ans. (source Wikipédia)
“Libera nos, Domine, a bello, a fame, a peste : libère nous, Seigneur, de la guerre, de la faim et de la peste”.
Deux extraits de protocoles de délibération du Magistrat, le premier daté du 28 novembre 1628 et le second du 31 janvier 1629 nous renvoient à notre actualité, celle de l’épidémie du Covid19.
Dans ces deux passages, il est fait mention de Pestilenzische Infection : Pestilenz renvoie toujours à une maladie infectieuse responsable d’une épidémie sans que l’on sache toujours de laquelle il est question mais le mot est le plus souvent utilisé pour la peste. À la lecture de ces deux mentions il ne semble pas que la maladie ait connu une grande diffusion dans la cité. Il ne s’agit peut-être que de cas isolés qui ont réveillé des terreurs passées et le Magistrat, alerté par le curé de Notre-Dame, décide de prendre des mesures énergiques d’isolement et de confinement pour éviter la propagation de l’infection.
Depuis le début de notre ère jusqu'à une époque récente, la cloche a été, en Occident, un instrument privilégié de communication de masse du fait de la portée étendue de sa voix.
Avec l’arrivée des moyens de communication modernes, téléphone, S.M.S. et bippers, nous avons perdu l’habitude de cette fonction essentielle des cloches de nos villes et villages : si les plus anciens se souviennent encore avec une pointe de nostalgie du langage « codé » des sonneries d’autrefois, beaucoup n’entendent dans ces « nuisances » qu’un bruit importun…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
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