En 1612, l’évêque Léopold a engagé des travaux au château d’Isenbourg… ensuite il a résidé « de façon assez continue » à Rouffach de 1623 à 1625. [1]
Les lecteurs d’Obermundat ont bien en tête cette vue du Rouffach du XVIe siècle de Sébastian Münster qui nous présente une imposante forteresse qui domine et protège la cité. Le jeune archiduc d’Autriche qui venait d’accéder à l’épiscopat depuis quelques années voulait faire d’Isenbourg une demeure plus confortable, un pied à terre où il pourrait séjourner en attendant de pouvoir reprendre un jour ses quartiers à Strasbourg qui, avec sa cathédrale, restait aux mains des luthériens.
Nous consacrerons plusieurs articles à ce personnage peu ordinaire dans lesquels nous présenterons plusieurs profils de Léopold qui seront assez différents de l’image que l’on se fait d’un évêque de nos jours, peut-être conforme au portrait ci-dessus.
Dans le mur sud de l'église Notre-Dame de Rouffach, à droite de la porte donnant sur la place, est encastrée une dalle funéraire: il s'agit de l'épitaphe de Serena, la première épouse de Ludwig Horneck von Hornberg, bailli épiscopal de Rouffach de 1533 à 1537.
Depuis quelques semaines, le Liber Vitæ des Archives de Rouffach est en ligne dans La Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux (BVMM) du C.N.R.S.
Cette bibliothèque virtuelle, élaborée par l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT-CNRS), permet de consulter la reproduction d’une large sélection de manuscrits, du Moyen Âge au XVIe siècle. L’IRHT, avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (Service du Livre et de la Lecture) et du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mission de l’information scientifique et technique et du réseau documentaire), effectue les campagnes photographiques dans des fonds patrimoniaux dispersés sur tout le territoire français.
La photo ci-dessus représente une porte gothique percée dans le mur sud du transept roman de l'église. Cette porte, face à l'ancien cimetière a été murée et on y a réemployé deux dalles de pierre jaune de Rouffach portant des inscriptions :
Ce premier article traitera de la première pierre gravée provenant de l'ancien ossuaire. Un article ultérieur présentera la seconde dalle, une épitaphe posée à la mémoire de Theobald WOLFHARD par ses fils Conrad (qui prendra plus tard le nom de LYCOSTHENES) et Theobald.
Détail d'un des panneaux du retable surmontant le maître-autel de Notre-Dame de Rouffach. (photo G.M.)
Un document découvert récemment dans une collection privée permet d'ajouter un élément supplémentaire à l'histoire de l'église Notre-Dame de Rouffach, grâce à un petit détour par l'église du couvent des Dominicains de Colmar. En 1720, les Dominicains furent mis au goût de l'époque avec l'installation d'un décor baroque, et quelques années plus tard, la Révolution en fit un magasin d'artillerie puis un grenier à blé. Le mobilier en fut dispersé, et c'est là que nous revenons à Rouffach: la Ville de Rouffach a racheté, en 1803, le maître-autel de l'église des dominicains de Colmar pour l'installer dans l'église de Rouffach !
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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