Nuisances olfactives et matières dangereuses… une fabrique de chandelles avec fonderie de suif en branches à feu nu.
Nous proposons dans cet article un arrêté préfectoral tiré du fonds moderne des A.M. de Rouffach, portant sur le projet d'installation d'une fabrique de chandelles à Rouffach en 1858.
Des chandelles? Le sujet peut sembler bien modeste pour notre époque où on se plaint de pollution et de nuisances lumineuses... Mais ces chandelles nous renvoient à un quotidien, pas si lointain, sans la fée électricité, où nos villes et villages s'endormaient à la tombée de la nuit et se réveillaient au lever du jour...
Beaucoup de rouffachois se souviennent, avec un brin de nostalgie pour certains, des Kilwa-Johrmarckt du temps de leur jeunesse qui appelaient dans la ville, pour quelques jours, à l’occasion de la fête patronale du 15 août, une importante partie de la population, celle de la ville mais aussi celle des villages alentour.
Cette importante manifestation était la dernière survivante des quatre grands marchés-foires de Rouffach qui accueillaient autrefois une foule de marchands, saltimbanques, musiciens, acheteurs et curieux, venus des quatre coins du pays : le 14 février, le marché de la Saint Valentin, celui du 7 mai, fête de l’Invention de la Croix, celui du 15 août, fête de l’Assomption de la Vierge Marie et le 8 septembre fête de la Nativité de Marie.
Les protocoles des séances du Magistrat (conseils municipaux de l'époque...) sont une source inépuisable de renseignements pour le chercheur: Tout au long des pages, le lecteur y découvre des anecdotes parfois savoureuses, les événements, même les plus secrets, de la vie quotidienne des hommes et des femmes du Rouffach ancien.
Ici il est question d'ânes et du règlement qui en limite le nombre par foyer... toute infraction sera sévèrement punie! Qu'on se le dise !
Jacob Jordaens (1593 - 1678) : Le Roi boit !
Pour le chrétien, l’Epiphanie, fêtée le six janvier, célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage de mages. Traditionnellement c’est également le jour de la galette des rois et où on « tire le roi et la reine ».
Cette tradition de la galette des rois tire son origine des saturnales, fêtes romaines situées entre la fin du mois de décembre et le commencement de celui de janvier, durant lesquelles les Romains désignaient un esclave comme « roi d’un jour ». Ce roi était désigné par un tirage au sort utilisant la fève d’un gâteau. Il disposait du pouvoir d’exaucer tous ses désirs pendant la journée, comme celui de donner des ordres à son maître, avant d’être mis à mort, ou de retourner à sa vie servile.
Peu à peu cette fête païenne a été absorbée par la religion chrétienne et associée à la célébration des rois mages lors de l'Épiphanie.
La recherche en histoire avance souvent à petits pas, grâce à une succession de petites trouvailles qui finissent par donner naissance à un article ou un livre. Mais à peine l'article publié ou le livre édité, une nouvelle petite trouvaille peut mettre en cause ce qui venait d'être écrit ou, au contraire, le confirmer... Et c'est ainsi que l'histoire avance...
Nous avons écrit, Marc Grodwohl et moi-même, un ouvrage intitulé Cochons de Ville, Cochon des Bois, paru fin novembre 2019. A peine l'encre avait-elle séché, qu'on nous propose de nouvelles images ou de nouveaux documents qui auraient pu enrichir l'iconographie et les textes. Ainsi va l'histoire... Mais il n'est pas trop tard pour en faire profiter nos lecteurs: nous vous proposons dans le présent article, un document que nous a confié M. Jean-Claude Scherb et qui aurait pu figurer en bonne place dans notre ouvrage si nous en avions eu connaissance.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
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