Les journées de travail de l'artisan, de l'ouvrier ou du paysan du Moyen-Âge et du début des temps modernes sont rythmées par le jour et la nuit et par le rythme des saisons. Les journées de travail sont longues et pénibles et laissent généralement peu de place à ce que nous appelons aujourd'hui loisirs... Malgré la nécessité impérieuse de travailler pour assurer sa subsistance et celle des familles, le peuple des travailleurs était contraint à des journées où il lui était interdit de travailler, d'exercer son métier, sous peine de sanctions sévères. Ainsi près d'un tiers des journées de l'année étaient chômées, tous les dimanches bien sûr, mais aussi toutes les fêtes religieuses fixes et mobiles, fêtes calendaires, etc: fête du saint Patron de l'église, de la dédicace de l'église, jeudi-saint, vendredi saint, solennité de Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, nativité de la Vierge, Toussaint, saint Martin, Noël, Epiphanie, etc. Sans oublier les fêtes des saints patrons des confréries, la fête de Mai, les fêtes des moissons, des vendanges...
Un document du XVème siècle rappelle qu’une partie de la Niedermatt, vaste espace de prairies inondables situé hors les murs, après la porte de Froeschwiller, à l’est de la ville, portait le nom Tanzmatte, littéralement le pré à danser. Cet espace, bordant les fossés de la ville, était une prairie où jeunes et vieux pouvaient se livrer à toutes sortes de divertissements, sauter, gambader, danser, courir, …lauffen, rungen, springen, steinstossen und anderm muttwillen…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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