Fig.1 : Bifeuillet 41v-42r du Liber Vitae de Rouffach, A.M.R. A/GG77 © Marie RENAUDIN
« Du parchemin, de la plume , de l'encre… ou la fabrique du Liber Vitae de Rouffach [1] »
Dans un précédent article, Gérard MICHEL m’avait invité à partager avec vous mon expérience au contact du Liber Vitae , ce trésor des archives municipales de Rouffach ; nous avions alors parlé du support parchemin, l’un des composants principaux de certains manuscrits. J'avais alors évoqué la première découverte intrigante, qui nous pousse à nous interroger sur les raisons de l’utilisation d’un type de parchemin précieux, le vélin, pour la réalisation d’un « simple » obituaire.
Dans cette deuxième partie, nous aborderons l’étude des encres qui ont permis de rédiger ce manuscrit.
Le Restitutio universalis de Remus Quietanus
En 2016 un échange avec l’archiviste de la Ville de Rouffach m’a conduit à m’intéresser de plus près à la biographie de notre astronome local Johannes Remus Quietanus.
Nous avions là sur le cadran solaire du couvent des Récollets une représentation peu courante du Système solaire qui devait, croyait-on, commémorer une éclipse de Lune, et à l’intérieur de l’église Ste Catherine de ce même couvent, la tombe de l'épouse de celui qui (c’était une première mondiale) a observé un transit de Mercure en 1631 à Rouffach.
Depuis lors, j’ai vainement essayé de trouver une connexion entre ces deux sujets d’étude : la fresque astronomique des Récollets et la biographie de l’astronome local, mais hormis cette coïncidence géographique et chronologique, je n’ai pas trouvé d’autre relation jusqu’ici. Dans cette quête, je demandais à la Ville d’acquérir une copie numérisée d’un manuscrit que Remus Quietanus avait rédigé en 1615, alors qu’il était élève de Christoph Grienberger au Collège de Rome : le Restitutio universalis motuum caelestium. Le déchiffrage de ce fascicule, le plus scientifique que Quietanus nous ait laissé, ne m’a pas permis de valider mon hypothèse, mais il nous donne l’occasion de faire plus ample connaissance avec l’auteur et de mesurer ses connaissances et compétences en Astronomie. Quelques autres articles reviendront sur cette étude.
Jacques Mertzeisen
La console de l'orgue Claude Ignace Callinet de 1855
Note en marge :
Acceptation d’un devis présenté par M. Callinet Cadet, facteur d’orgues à Rouffach, pour une grande réparation à l’orgue de la paroisse de Rouffach, suivi d’un traité du contrat.
Dans ce devis, Claude Ignace Callinet précise bien que les travaux à entreprendre sont une grande réparation de l'orgue en place dans l'église. Le greffier du conseil de fabrique note également qu'il s'agit de grandes réparations et agrandissements à faire à l'orgue de l'église paroissiale de Rouffach.
Revenons un peu en arrière et examinons l'orgue de 1855, avant l'intervention de Claude Ignace Callinet, qui nous a laissé, pour la plus grande partie, l'instrument que nous pouvons voir et entendre encore aujourd'hui.
L’orgue Hans Klein de Notre-Dame de Rouffach (1604-1606)
Cet article est un extrait, corrigé et refondu, d'un article publié en 1982 dans Archives de l'Eglise d'Alsace, Tome 2 de la troisième série. Il est le premier de deux articles consacrés aux Orgues et Organistes à Rouffach, le second paraîtra deux années plus tard, en 1984. Les deux articles sont le fruit de la complicité de Gérard Michel, organiste titulaire des orgues de Notre-Dame de Rouffach, alors historien débutant et novice en paléographie et de Pierre Paul Faust, archiviste de la Ville de Rouffach, dont la maîtrise a été d'un immense secours pour la lecture des manuscrits anciens.
Charlatan "Orgelpfüsscher" ou victime d'un complot?
Le lecteur pourra suivre ici l'histoire du nouvel orgue Hans Klein de l'église Notre Dame de Rouffach de 1606 dont les archives de Rouffach ont conservé un rare dessin et un dossier complet avec devis, contrat, expertises et contre-expertises qui ne manqueront pas de l'intriguer... ce Hans Klein, bourgeois de Strasbourg était-il vraiment, comme le laissent entendre les expertises de deux "experts" un "Orgelpfüsscher", un charlatan peu zélé, où était-il la victime d'un complot fomenté par des jaloux cherchant à nuire ? Au lecteur de juger!
Georges de La Tour vers 1640-1644
obermundat.org progresse et s’enrichit grâce à la contribution de nos lecteurs :
A la suite de la parution de l’article sur le projet de fabrique de chandelles déposé par Philippe RISS en 1858, François Boegly nous a fait parvenir la généalogie de la famille CLAUDON de Rouffach, fabricants de chandelles, ainsi qu’une note sur Philippe RISS.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
© 2024 Obermundat