La placette de la rue du Tir.
Les habitants de Rouffach auront sans doute remarqué les travaux entrepris depuis quelque temps pour réaménager le parking de la rue du Tir faisant face au bâtiment principal de l’ancien hôpital civil.
L'orgue Hans Klein de 1606
La lecture des comptes rendus des séances du Magistrat réserve bien souvent des surprises. Nous vous proposons dans l’article qui suit, trois courts extraits tirés du registre A.M.R. BB 4 qui consigne les protocoles des audiences des années 1547 -1551, principalement consacrées à des jugements en matière civile et correctionnelle. Même si la lecture de ces registres est toujours riche de renseignements, elle peut parfois s'avérer un peu lassante : ivrognerie, désordres dans la rue, injures et atteintes à l’honneur, coups et blessures, triche au jeu, petits larcins, tromperies sur les poids, les quantités ou la qualité par les meuniers, les boulangers ou les bouchers, déplacement de bornes, ...les mêmes délits reviennent régulièrement … mais les acteurs changent, et parfois il en est de plus pittoresques que d’autres !
La chaire gothique de la cathédrale de Strasbourg
image: Société des Amis de la Cathédrale de Strasbourg
Dans un article publié le 29 septembre sous le titre La découverte de l’été : les deux tomes manuscrits de Documenta Collecta d'Appolinaire Freyburger, (1813-1901), j’avais relevé un passage de chronique sur la « petite histoire » de la paroisse dans lequel son auteur évoquait des effets indésirables inattendus de l’arrivée du chemin de fer sur la jeunesse rouffachoise…
Quelques pages plus loin, le curé Freyburger égratigne sans tendresse l’un de ses prédécesseurs, le recteur Fritsch, au sujet de l’usage malencontreux qu’il fit de l’importante donation qu’une paroissienne fortunée de Rouffach, Mme Marie-Thérèse Treyer, avait faite à l’église paroissiale. On doit notamment au recteur Fritsch la démolition de la chaire de l’église Notre-Dame, un chef d’œuvre de l’art gothique, remplacé par une chaire en stuc qui sera elle-même démolie cinquante ans plus tard, pour laisser place en 1875 à la chaire actuelle en grès rouge… Il fit également édifier, financés par le même legs, deux autels supplémentaires, en stuc également, pour lesquels il fallut entailler profondément deux piliers de la croisée du transept. Ces autels, superflus selon Appolinaire Freyburger, disparaîtront également en 1870.
Johann Theobald Michaël Fritsch, né le 16 décembre 1787, professeur au grand séminaire, curé à Rouffach et Principal du collège communal de 1819 à 1828, chanoine honoraire et curé de Saint Georges de Sélestat en 1828, décédé le 6 octobre 1867.
La chaire extérieure de l'église des franciscains de Rouffach, dessin de Ch. Winkler
Délaissant pour quelques temps mes recherches sur des sujets rouffachois, je me suis intéressé à l’histoire de mon village d’Eguisheim, et plus particulièrement au Château Saint-Léon, serti dans son mur d’enceinte octogonal. Et là, j’ai retrouvé une connaissance : l’architecte qui a remodelé le château urbain d’Eguisheim pour en faire un mémorial à la gloire du pape Saint-Léon IX n’est autre que Charles Winkler, l’illustrateur de Kunst und Altertum in Elsass-Lothringen, un ouvrage que j’avais consulté en me documentant sur l’église Saint-Catherine de Rouffach. On lui doit notamment le dessin de la chaire extérieure bien caractéristique de cette église du couvent des Récollets.
J’ai alors essayé de faire plus ample connaissance avec Charles Winkler, et je me suis rapidement aperçu que du sud au nord de l’Alsace, ou alphabétiquement d’Altkirch à Wissembourg ou Zimmerbach, on trouve du Winkler partout ! Ici, je m’intéresserai davantage aux empreintes de Winkler aux alentours de Rouffach.
Jacques Mertzeisen
Rouffach s'est construit sur les rives d'un ruisseau aujourd'hui détourné , l'Ombach ou Ohmbach, qui, après avoir alimenté les douves du pied des remparts, traversait la ville de part en part, fournissant sur son passage l'eau et l'énergie motrice à un chapelet d'établissements qui le bordent: deux maisons de bains publics, une poissonnerie et son vivier, des boucheries, tanneries, trois teintureries, un abattoir municipal, un lavoir et un moulin, avant de rejoindre la Lauch, par la porte de Froeschwiller.
L'article qui fait suite est consacré à l'histoire de l'un de ces établissements, l'un des trois ateliers de teinturerie de la cité, établi rue de la Poterne. Francis Vuillemin nous livre ici le fruit de son travail de recherche sur cette vénérable institution développée par sa famille au long du XIXème siècle et qui se maintiendra à Rouffach puis à Colmar, sous le même nom jusqu'au milieu du XXème siècle
Merci Francis...
Gérard Michel
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
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