Georges de La Tour vers 1640-1644
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A la suite de la parution de l’article sur le projet de fabrique de chandelles déposé par Philippe RISS en 1858, François Boegly nous a fait parvenir la généalogie de la famille CLAUDON de Rouffach, fabricants de chandelles, ainsi qu’une note sur Philippe RISS.
La famille Claudon, fabricants de chandelles
- Nicolas Claudon
Il est né à La Bresse (en Lotharingie, diocèse de Toul, le 5/12/1742 et épouse à Rouffach le 9/11/1769 Anne-Marie Kiené, la fille de Joseph Kiené, aubergiste À l’Ours et d’Eve Hunold.
Il est connu comme fabricant de chandelles à la Thörlengass, (L/892 sur le plan cadastral de 1817), actuel n° 21, rue de la Poterne.
Parmi leurs enfants, on retient
a. Matthias né le 30/09/1770, décédé à Oberhergheim le 14/02/1817, Capitaine du 92ème régiment d’Infanterie de ligne, retiré, et percepteur à Oberhergheim où sa tombe existe toujours. Il a un petit fils, célèbre entomologiste, Albert Auguste Claudon (né à Rouffach le 04/09/1838, décédé à Orléans le 15/05/1903), célibataire (voir notice dans le D.B.A.)
b. Marie-Anne (née à Rouffach le 28/04/1778), épouse de Jacques Herzog (mariage le 17/01/1796) marchand épicier de Bruxallen (Palatinat) dont le fils, Jacques le jeune, sera secrétaire de mairie et le fils Joseph curé de Katzenthal. La tombe Hertzog existe toujours au cimetière de Rouffach
c. Thérèse (née à Rouffach le 02/01/ 1780) épouse d’Ignace Schaffhauser, percepteur à Sainte Croix en Plaine. Elle y décède en couches, le 03/03/1821. Il lui fait élever une pierre tombale remarquable du sculpteur rouffachois Xavier Friederich au cimetière de Sainte Croix.
Nicolas Claudon décède le 09/09/1800 et Anne Marie Kiené le 25/11/1829. Il n’existe plus de tombe Claudon au cimetière de Rouffach (à moins d’une éventuelle trouvaille…)
- Jean Nicolas Claudon
Il est né le 17/06/1776 et épouse Catherine Ruehl, la fille de Xavier Ruehl, cultivateur, propriétaire de l’ancienne manufacture des Orgues Rabiny-Callinet, dans l’impasse en face de l’Oberen Stockbrunnen (26, rue du Mal. Joffre)
Il transfère la manufacture de chandelles dans l’ancien poêle de la Tribu À la Fleur de Lys (L/806 du plan cadastral de 1817), actuel n°9 rue du Mal. Joffre.
De leurs 6 enfants, on retiendra :
a. Catherine, née le 27/08/1803 qui épousera le teinturier Vuillemin
b. Henri Hubert, né le 04/11/1804, receveur des impôts à Hattstatt
c. Marie Félicité, née le 30/03/1807, future épouse de Joseph Schmitt de Rosheim, professeur au collège communal de Rouffach puis agent d’assurances à Strasbourg
d.Fabien Sébastien, né le 19/01/1814, brasseur à Montbard en 1846 puis cafetier à Paris en 1859
3..Nicolas Claudon, le petit fils
Il est né le 03/04/1812 et épouse le 31/08/1836 Agnès Dietrich, le fils d’Antoine, l’aubergiste au Cheval Blanc.
Il est connu comme fabriquant de chandelles à la Weidengass (actuel n° 9 rue du Mal. Joffre), la manufacture de ses parents, puis marchand de soies, transformant l’auberge de ses beaux-parents en manufacture de textiles en 1853. L’enseigne, Au Cheval blanc, sera reprise par la famille Riss entre l’hospice Saint Jacques et la teinturerie Dietrich (actuel Caveau À la Grappe). Cette auberge, rachetée par l’hôpital, sera démolie en 1965.
L'auberge Au cheval blanc, à côté de l'ancienne teinturerie Dietrich
Parmi leurs 6 enfants, on retient :
a. Rosalie, née le 06/08/1839, épouse de Nicolas Muller, le fils du célèbre boucher Willibald Muller de Soultzmatt
b. Jean Baptiste Albert, né à Rouffach le 24/06/1842, connu comme brasseur à la Landstrasse (actuel n° 56, rue Raymond Poincaré, ex Hôtel Restaurant Witz
Nicolas Claudon, dernier fabricant de chandelles à Rouffach, décède le 22/02/1896
Philippe Riss, fabricant de chandelles.
La fabrique de chandelles de Nicolas Claudon, fils et petit-fils, transférée dans la maison de la Tribu À la Fleur de Lys est vendue en 1864 à Ignace Intering, secrétaire de mairie.
Philippe Riss fait une demande pour une nouvelle fabrique de chandelles à la même époque. Cette demande a-t-elle abouti ? Dans l’état actuel de mes recherches, je n’ai pas de mention d’une telle fabrique.
Philippe Riss, né à Rouffach le 05/09/1831, est le fils de Nicolas Riss, propriétaire de la nouvelle auberge Au cheval Blanc, sise à côté de l’hospice Saint Jacques et de la tannerie Dietrich, actuel Caveau À la Grappe. Il est l’arrière-arrière-petit-fils de Luc Riss, marchand de fer, qui a participé à la construction de la chapelle de l’hospice Saint-Jacques en 1717.
Il est marié à Joséphine Muller, la fille d’Ignace Muller, aubergiste À la Couronne, fondateur de la nouvelle auberge À la Couronne, à l’époque où l’ancienne, (Hôtel Restaurant Witz, rue Poincaré), est transformée en brasserie au début du XIXème siècle.
François Boegly