Le contrat signé par le maire de Rouffach et la fonderie F.et A. Causard est daté du 10 février 1922. Il concerne la fourniture de 5 cloches pesant au total 7275 kilos, en bronze composé de 78% de cuivre rouge et de 22 % d’étain fin de Banca.
Les cloches, livrées le 6 avril 1924 furent vraisemblablement fondues les 7 et 10 septembre 1923.
Chacune des cloches porte un nom de baptême, et chaque cloche a deux parrains et deux marraines. Ces noms sont moulés sur la cloche au moment de la coulée, avec d'autres informations, le nom de baptême de la cloche, l'année de sa consécration, les noms du pape, de l'évêque, du Maire, etc...
Vue générale des Récollets Walter 1906
Dans son commentaire au sujet de l’article De l’ancien couvent des Récollets à l’ancien tribunal cantonal, mis en ligne le 19 mars 2023, un ami lecteur d’Obermundat se posait la question suivante:
La fresque astronomique date du XVIIe siècle, le cadran solaire aurait (selon Thiebaut Walter) été installé par-dessus en 1848, après un incendie, reproduisant peut-être un cadran solaire installé plus haut sur la façade, dont le style reste comme vestige. Il serait intéressant aussi de connaître la configuration du cloître : pouvait-on circuler à l'étage, au-dessus du déambulatoire ? sinon, comment expliquer la petite taille des inscriptions de la fresque astronomique qui, actuellement, ne sont lisibles depuis la cour qu'avec une paire de jumelles ?
Le dossier Presbytère conservé aux archives municipales de Rouffach (A.M.R. M 9 / 36) n’a pas fini de livrer ses secrets.
Après un premier article, il restait plusieurs pages dont le lecteur trouvera ci-après quelques extraits qui permettront de clore, provisoirement, le sujet.
Maison de recette du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg, actuel presbytère catholique de Rouffach
Avant la Révolution, le clergé de la paroisse de Rouffach, curé et vicaires, étaient installés dans une maison de la rue des Prêtres, qui valut d’ailleurs son nom à cette rue, die Pfaffengasse. Après la Révolution, les prêtres quittèrent cette maison, que l’on continua d’appeler, jusqu’aujourd’hui, « l’ancien » presbytère. Il fallut alors leur trouver un « nouveau » presbytère convenant à cet usage. Et c’est alors que commence un invraisemblable parcours de recherche, un feuilleton qui se poursuit une trentaine d’années, avec de multiples péripéties, sans que l’on parvienne vraiment à savoir où, pendant ce temps, étaient logés ces malheureux curés sans domicile fixe…
Dessin de Jean-Baptiste Schacre, Architecte (Delle 1808 - Mulhouse 1876)
En matière d’histoire, il est nécessaire de revenir souvent sur ce qu’on a écrit : ce qui semble vrai aujourd’hui, ne le sera peut-être plus demain... Il suffit d’une découverte dans un document écrit ou sur le terrain, une petite note ou une image, pour mettre en cause ce qui paraissait une certitude quelque temps auparavant. L’histoire bouge constamment, on pense parfois que tout a été dit sur tel ou tel autre sujet et on découvre qu’il reste encore bien des choses à dire.
Bien sûr, certaines découvertes ne vont pas bouleverser ce que nous savions jusque-là, et la mise au point que je propose dans l’article qui suit ne va pas provoquer « d’effet papillon » et déclencher un tollé parmi les historiens… [1]
Dans cet article je reviens sur un article édité le 3 juin 2019 intitulé Le nouveau maître-autel de N.D. de Rouffach, ancien maître-autel des Dominicains de Colmar.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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