Jacques Callot 1592 - 1635 (Musée lorrain Nancy)
Quelques pages de BB 37 : … du 25 février 1619 au 19 novembre 1619
Les guerres de religion opposant partisans du catholicisme et partisans du protestantisme agitent la France entre 1562 et 1598. Au cours de ces guerres successives, les belligérants des deux camps font appel à des mercenaires allemands qui, pour rejoindre la France, passent par l'Alsace avant de traverser les Vosges. Les villes surveillent les routes et le passage de ces troupes armées. L’Alsace, peu à peu, se militarise: les habitants des différentes seigneuries s’entrainent à la guerre, les fortifications sont refaites et s’arment de canons et d’arquebuses.
Progressivement s’installe dans nos villes un climat d’"avant-guerre" qui finira, à partir de 1618, en une véritable guerre qui durera trente ans.
Rouffach sera touchée cruellement par ce conflit en 1634 : cette année, le 15 février, les suédois arrivèrent aux portes de Rouffach et assiégèrent la ville. Les gens de Rouffach, avec quelques soldats impériaux, se défendirent avec ardeur jusqu’au moment où la ville fut prise d’assaut par les suédois qui, pendant trois longues heures massacrèrent tous les hommes qu’ils rencontraient.
La ville fut mise à sac et les rouffachois furent contraints de payer aux occupants une très forte rançon, si exorbitante qu’ils durent y engager tous leurs biens et toute leur fortune. Les notables qui avaient survécu au massacre furent menés à Colmar et jetés en prison où on ne cessait de les menacer de les pendre si la rançon exigée n’était pas payée dans son intégralité.
Tout était rare et hors de prix et la famine s’installa, au point que la population en fut réduite à manger des cadavres...
L’insécurité régna de nombreuses années, tout le temps que dura la présence des suédois dans le pays.
Les archives municipales de Rouffach conservent dans leur fonds ancien peu de témoignages de cette triste période, les protocoles des audiences du Magistrat, source inépuisable de renseignements pour le chercheur, ont disparu pour la période de 1631 à 1642. Ce que l’on sait de cette période, nous le devons pour une grande part au chroniqueur Jean Simon Müller qui raconte le siège et l’assaut de la ville du 15 février 1634 dans l’ Urbaire de la Ville de Rouffach, (A.M.R. AA / 11) rédigé un siècle plus tard, à partir de 1727, mais en s’appuyant sur des sources dignes de foi.
Les protocoles des séances du Magistrat des années précédant la guerre ou des tout débuts de la guerre rendent souvent compte de ce climat d’avant-guerre évoqué plus haut, où la population fourbit ses armes et se fournit en poudre et en plomb.
Je vous propose ici quelques paragraphes du registre des protocoles du Conseil de l’année 1619: d'abord la transcription du texte original en allemand, suivie d'une traduction sommaire en français. La guerre est encore lointaine, mais proche dans les esprits, la menace se rapproche et on perçoit l’inquiétude grandissante…
25 février 1619 BB 37 f. 33
Montags den 25. Februarii Anno 1619
Thödtlicher Abgang herrn Ackermeister
Und ist zu wissen, das am Freitag zuvor, den 22. Februarii, Weilandt Herr Jacob Bartholome, genant Ackermeiste, der eltere des Rhats, und nun ein ganz Jahr gewesener Schultheiss verweser, Thodts verfahren und am Sontag, gestern, umb mittags Zeit, in der Pfarrkirchen begraben worden. Ist Gott gnadt seiner und aller Christglaubigen seelen. Amen
Décès de Jacob Bartholome, dit Ackermeister
Il est à savoir que le vendredi précédent (la date du conseil, 25 février) Jacob Bartholome, dit Ackermeister, le plus ancien du Conseil et qui a occupé pendant une année entière les fonctions de Schultheiss intérimaire, est décédé et a été inhumé hier, dimanche, dans l’église paroissiale. Que Dieu accorde ses grâces au disparu et à toutes les âmes des chrétiens défunts…
7 mars 1619 BB 37 f. 41
Donderstags den 7 Martii 1619
Newer Schultheiß
Ist ein Ers: Rhat, ohne Castner, so kranckh, beisamen gewesen, und uf den Junckhern Wilhelm Peter von Landenberg, Vogt zu Obern Sulz, welcher ein commission beim Rhat zuverrichten, gewartet, inmittels aber, folgende geschefft verrichtet
Le conseil s’est réuni, sans Castner, malade, et attendait la venue de Wilhelm Peter von Landenberg, bailli de Soultz, qui devait faire une communication au conseil. En attendait son arrivée, le conseil a réglé les affaires suivantes :
demnach das Schultheißen Amt nun etlich zeitlang vacierendt und I. hochfrstl. dht. deren gewesenen Ambtschaffnern, Appolinaren Didenei verursacht worden zu demselben Schultheißen gnst. auf – und angenommen, laut decrets so dem Rhat durch mich vorgelesen worden
après que la fonction de Schultheiss fut restée vacante un certain temps, sa Grâce le bailli a désigné Appolinaire Dideney, ancien receveur du baillage aux fonctions de Schultheiss par un décret que j’ai lu devant le Conseil (je = le greffier municipal)
Darüber er, Didenei, beantwortet, hette zwar gemeint, es sollte […] ein andern dazu verordnet und Inen dessen erlassen haben, weilen aber es also sein müesse, versehe er sich es werde ein ers. Rhat an seiner Person kein bedencken haben, sondern sich gegen Ime wie sich gebürt verhalten, hingegen wölle er auch thuen was recht und pillich, hat also Ime selbs, und dem Rhat zumahl, glück und gnadt gewünscht.
A cela lui, Didenei, répondit qu’il pensait qu’un autre devait être nommé à ce poste et qu’il serait écarté de cet office. Mais comme il ne peut en être autrement, il ne s’attend pas que le Conseil voie une objection à sa nomination mais qu’il se comporte comme il convient à son égard... En contrepartie, il s’engage à faire ce qui est juste et équitable et il présente ses vœux au Conseil .
Nach solchem der Rhat ein Abtritt genommen, erkant sie seÿen dessen zufrieden, mögen diesen zum Schultheißen wol haben, allein sey altbreüchig, das ein Schultheiß vorm Rhat stehen, den Stab in händen halten, und den Aidt offentlich leisten solle, wie von alters hero alle Schultheißen gethan.
A la suite de cela le Conseil s’est retiré pour délibérer. Il déclare qu’ils ont satisfaits de cette nomination et qu’ils veulent bien l’accepter comme prévôt. Mais il est l’usage qu’un Schultheiss se présente devant l’ensemble des conseillers, tenant dans ses mains l’insigne de sa fonction, le bâton ou Stab, et qu’il prête officiellement serment comme l’ont fait de tout temps tous les prévôts qui l’ont précédé.
Darauf der Schultheiß anzeigt, er hette verstanden was man vorgebracht, wüsse aber nit wie ers vers(t)ehen sollte, man hette Inen dessen nit erindert, wan ers hörte, wollte er sich erclären, beneben viel selzame wort getrieben, … und Ich Ime den Aidt vorgelesen, hat er denselben mit ufgehebten Fingern offentlich geschworen. Gott gebe Gnadt, das beschehe, was recht.
Après cela, le prévôt déclara qu’il avait entendu ce qu’on venait de lui dire, mais qu’il ne savait pas comment il devait le comprendre, on ne l’avait pas prévenu de cela…Je lui ai lu le texte du serment, à la suite de quoi il a juré publiquement, la main (les doigts) levée, de s’y conformer. Que Dieu donne la grâce qu’il advienne ce qui est juste !
25 mars 1619 BB 37 f. 50 v.
Ordnung Wie man dem Reutter Volck … dieselbe Erbessern könnte.
Den 25. Martÿ, abermahlen Herr Schultheißen, etliche des Rhats und besonders 8 Personen fürbescheiden und anzeigt, wie das des bewüssten Reutter Kriegsvolckhs, etwas mehrers weder man vermeint, ins Landt khommen und in die benachbarte Ortt gelegt werden sollte / derowegen fürzusehen, weilen Er, Schultheiß, baldt etlich tag verreissen (und sich dergestalt der Unwissenheit niemandt zuentschuldigen)
Le 25 mars, le prévôt informa quelques membres du conseil et 8 personnes en particulier, que les soldats à cheval (bewusst : signifie bien connus, dont il a été question !) étaient arrivés dans le pays bien plus nombreux qu’on ne le pensait et qu'ils devaient être logés dans les localités voisines. Comme le prévôt serait absent de la Ville quelques jours et afin que personne ne puisse prétendre qu’il n’était pas au courant, il était donc nécessaire de répondre dès à présent à quelques questions :
- Zum ersten, wie man die wacht stercken und ordnung machen könnte.
- Zum zweiten, dass jeder burger sich mit einem [.] bulver und anderer munition versehen sollte.
- Zum dritten, dass die Zunfftmeister die jhenige so sich zu Wacht gebrauchen wollten, ordentlich ufzeichnen, damit wann Nott, dieselbe bekannt, und man die pesste daraus nhemen sollte.
- Zum vierten, ob nit alzeit ein jeder burger tag und nacht wachen und alzeit umb 6 Uhren gegen aubendt erscheinen solt, und jeder mit seiner ufferlegten Wehr
- Zum fünfften, es were Hans Diebolt Heinz wohl zum Wachtmeister Ambt zugebrauchen, ob er dem Rhat angenhemb seÿe
- Zum sechsten, wie man sich mit Pulver gefasst halten möchte / seÿe zu Benfelden zimblich viel feil.
- comment pouvait-on renforcer la garde et y mettre bon ordre?
- que chaque bourgeois se munisse de poudre et autres munitions
- que les chefs de tribus recensent soigneusement ceux qui sont volontaires pour servir à la garde, afin qu’en cas de besoin, on en ait une liste dans laquelle on pourrait choisir les plus aptes
- ne serait-il pas nécessaire que chaque bourgeois assure la garde, nuit et jour et qu’il se présente tous les soirs à six heures, chacun avec son arme?
- Hans Diebolt Heinz ne pourrait-il pas être nommé chef de la garde, s’il acceptait la proposition du Conseil?
- comment devait-on gérer le stock de poudre, il semblerait qu’à Benfeld il y en aurait beaucoup de disponible…
Nach obgemelter proposition, ist von den Anwesenden [.] dahin geschlossen worden, dass alle Puncten keinen zuwider / Doch were Ihres achtens nit unrathsam, dass Stathalter und Räth zu Zabern dessen berichtet und Irer meinung erwartet werde sollte. Wiewol dies nit gar Unrathsamb, jedoch, weilen solches den Ambtleuthen zustendig, wölle man sehen, was fürsichtigkeit sie prauchen werden.
Les différents points ci-dessus ne rencontrèrent pas d’objection de la part des personnes présentes. Mais ils proposèrent qu’il serait prudent que l’on informe au préalable les autorités de Saverne et que l’on attende leur avis. Cependant comme ceci est du ressort des officiers du bailliage (receveur et greffier du bailliage) nous voulons attendre de voir quelles mesures de précautions ils proposent…
3 avril 1619 BB 37
Rhats zusammenkunfft gehalten, Mitwochs nach Ostern, den 3. aprilis A° 619
- und vorderist der Potten Unfleiss
- newer Einung Pott
- Abgeordnete von Sultz und Egesheim
A l’ordre du jour de ce conseil figuraient trois points :
- Le peu de zèle (ou d’application au travail) des sergent-messagers du Conseil
- La nomination d’un nouveau sergent collecteur des amendes
- Audition d’envoyés de Soultz et d’Eguisheim:
An heut seindt von beeden Ortten Ire dreien bescheiden und wegen des befelchs dass uss dieser Herrschafft alwegen 25 Mussquetierer und ein Reutter, von dem ausgelegten Landtvolkh, dieser Herrschafft Obermundat, nacher Benfelden sollten geschikht, die Besatzung alda besser zuverwalten, laut der Copei schreibens.
# ist ein beschwerliche[1] Neuwerung [2], dergleichen nit breuchig gewesen, darumb für solches underthenigs zu pitten wie beschehen, vermög derselben Copei.
Aujourd’hui ont été entendus des messagers de Soultz et d’Eguisheim au sujet d’une missive ordonnant à la seigneurie Obermundat d’envoyer à Benfeld 25 mousquets et un cavalier, pour y améliorer l’administration de sa garnison… C’était là une surprenante et fâcheuse nouveauté !
Gebott uff Zünfften:
So hat her Schultheiß anbracht, es werde etlicher Puncten notwendig sein, die Stat und Schloss ze verwahren und folgende sachen den Zünfften verkünden zulassen. Ist den Aubend beschehen durch mich, beiseins H. Schultheißen und der 4 eltern des Rhats
- der verordneten Wachtmeister Hans Diebolt Heinzen declariert und verkündt Ime gebürende gehorsamb zuerweisen
- das nun, hinfüro bis uff weitern bescheidt alzeit 21 burger Tag und Nacht wachen, mit iren wehren und blei, bulffer, umb 6 uhren erscheinen und also umbwechslen sollen
- dass keiner ohne erlaubens übernacht aus der Stat bleiben oder gehen solle.
- so werden alle Lazinen und Thuren besichtiget, was fehlt verpessert werden.
- die so umb Lohn wachen wöllen, sollen sich [.] werden die taugenlichste daraus (ver)ordnet werden
Communication aux tribus:
Le prévôt fait savoir qu‘il serait nécessaire de rendre publics certains points au sujet de la protection de la ville et du château et de les communiquer aux tribus. C’est ce que j’ai fait le soir même, en présence du prévôt et des 4 aînés du Conseil :
- Hans Diebolt Heinz, nommé (maître) chef du guet déclare et rend public qu’il se montrera obéissant
- qu’à partir d’aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre, des équipes de 21 bourgeois assureront en alternance la garde nuit et jour, avec leurs armes, les plombs et la poudre.
- qu’il ne soit permis à personne de rester hors de la ville ou de la quitter sans autorisation particulière
- toutes les portes et Lasines devront être visitées et vérifiées, et ce qui fait défaut sera réparé
- ceux qui souhaitent assurer la garde contre salaire doivent se faire connaître : on choisira parmi eux les plus capables…
BB 37 f. 52 v. Fendtreicher
Diewielen der herr Ackhermeister seelig Thodts verfahren und nun notwendig, solch Ampt wider zuersezen, als ist Hans Achtiahr des Rhats, zu solchem dienst bestelltt und erkant.
A la suite du décès de Ackhermeister et comme il était nécessaire que cet office soit pourvu, Hans Achtjahr, conseiller au Magistratl, a été nommé et agréé à cette fonction. (voir note de fin)
BB 37 f. 53 12 avril 1619
Vestung Benfelden
seind H. Schultheiß und die vier eltere des Rhats, sambt beeden Herren Ambtleuthen uf der Rhatstuben beisamen gewesen und das abermahlige Bevelchschreiben so von H. Rhäten zu Zabern abgangen Inhaltz, dass man uss der Obern Mundat soviel burger nacher Benfelden zu Bewachung derselben Vestung schickhen sollte, als viel der Ambtman daselbsten, Ascani Albertini, (sonsten ein Italiener) begeren werde, vermög der Abschrifft.
Le prévôt, les 4 aînés du Conseil et les deux officiers du bailliage se sont réunis dans la salle du Conseil pour débattre des ordres qui leur sont parvenus des Conseils de Saverne au sujet des bourgeois qui devaient être envoyés à Benfeld pour la garde des ses fortifications…
Darüber für gut angesehen, dass gannz gemein Landt uf morgen hieher zubeschreiben, wie beschehen, und als sie erschienen, haben sie sich einhellig zum höchsten beschwert, und jedoch wider den Bevelch (weilen sie schon einmahl ausfüehrlich wider solche beschwerliche Newerung gebetten, aber nichts erlangt) nit sezen wöllen, biss Ihr dht.. ankommen möchte, alsdan bei deroselben nochmalen underthenigst zu supliieren, haben also geordnet, das aus der ganzen Herrschafft, nach gelegenheit der ortten, ein abtheilung gemacht und 50 Mann hinunder geschickt werden, und ein Monat zu abschneidung des Costens, daniden bleiben sollen. Mehrers Inhaltz der Acten.
Il a été convenu de réunir l'ensemble des représentants du pays (prévôts, chefs de tribus et ainés du conseil de la seigneurie) et lorsqu’ils parurent, tous s'élevèrent contre cet ordre inédit, disant qu’ils refusaient de s'y soumettre et attendraient le retour de sa seigneurie pour la supplier de revenir sur cette décision. En attendant, il a été convenu qu'il sera fait une répartition juste dans toute la seigneurie de l’Obermundat et qu’on n'enverrait que 50 hommes pour une durée limitée à un mois…
Sonsten, ist von obgemelten hiesige Herren für gut auch angesehen, dass man die Wacht uffm kirchthurn pesser versehen sollte.
Desgleichen sollten alle freÿen alhie auch wachen und bei diesen geferlichen Leuffen das besst thuen oder jemanden anstellen.
So solten die Reutter bei Tag und Nacht im Bann und umb die Stat reitten, ire Wachten daselbsten auch versehen.
Dieweilen dan etliche, underm schein flehens [3], Wein ab dem Land, aus den dörffern, in die Statt gefürt, so soll jeder, wer erkündigt, die darauf gesetzte Straf, als von jedem Fueder, 10 Lib. unfelbar erlegen und abstatten.
Il a été jugé utile par les personnalités présentes que soit renforcée la veille au sommet de la tour de l’église
De même, tous les « privilégiés ou exemptés » seront appelés à assurer la garde et le faire au mieux dans cette situation dangereuse ou engager quelqu’un pour les remplacer.
Les veilleurs à cheval devront sillonner de jour comme de nuit tout le ban et faire le tour de la ville et assurer également leur garde ici-même.
Pendant ce temps, certains, prétextant fuir le danger, faisaient entrer en ville, depuis leur village, des chargements de vin, encourant ainsi une amende de 10 livres pour chaque foudre de vin entré en fraude, sans possibilité de grâce.
Notes:
- [1] beschwerlich : lästig, mühsam, schwierig (Grimm)
- [2] Neuerung, Nuwerung : nouveauté (sens institutionnel), innovation (contraire à la coutume) F.J. Himly
- [3] Flehen, schlechte schreibung für flöhen, mhd. vlœhen (wb. 3, 346b), flüchten, in tutum deferre, schweiz. flöchen, flöcheln. Stalder 1, 384: der hat sein hab und gut in die stadt geflehet. Wickram rollw. 91;
Fendtreicher:
Le Fähnrich est le porteur de l’étendard autour duquel se regroupe la compagnie ou la section. Il est une personne de confiance et prête serment de défendre le drapeau jusqu’à la mort. Il lui était interdit de s’en dessaisir ou de le laisser tomber à terre. Dans des récits de guerre de la Guerre de Trente ans il est dit qu’il devait s’envelopper du drapeau ou le tenir de ses dents si le porte-drapeau devait ne plus avoir l’usage des bras !
Ici, Hans Achtjahr, est nommé porte-drapeau de la garde municipale.
Benfeld: pourquoi la ville de Benfeld est-elle citée dans ces documents?
En 1584, l'évêque Jean de Manderscheid-Blankenheim prend la décision de transférer le siège du bailliage de Bernstein, qui se trouvait alors à Epfig, dans la ville de Benfeld. D'importants travaux seront entrepris dans les fortifications de la ville, qui se poursuivront sous son successeur, Charles de Lorraine puis sous l'archiduc Léopold de Habsbourg, jusqu'en 1632, lorsque les armées suédoises de Gustave II Adolphe envahissent le Saint Empire et atteignent l’Alsace en juin 1632. La ville, qui se présente sous la forme d’un pentagone irrégulier, de cinq bastions et de plusieurs demi-lunes, était l’une des places les mieux fortifiées d’Alsace.
(Sources: site du patrimoine de Benfeld et environs )
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Gérard MICHEL
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