Sebastian MÜNSTER Vue de ROUFFACH 1548
l'hôpital Saint-Jacques et la Porte de Froeschwiller
Wir, der Schultheis und der Rat zu Rufach bekönnent und thuend Kund allermeglichem mit disem Brieff als Peter HALLENBART selige des Selen Gott
Gnade ein Pfleger des Spitals Sant Jacob zu Rufach, gelegen by dem Fröschwiler Töre, mit siner Zuegehörde gewesen und nu von Tödes wegen abgangen
Le registre A / BB 126 conservé aux archives municipales de Rouffach est le recueil des serments (Aid) que doivent prêter devant le Magistrat réuni, tous les serviteurs de la Ville. Cette prestation de serment a lieu le lendemain du Zwölften Tag, le douzième jour après Noël, jour du renouvellement des différents offices et charges. Il s'agit d'un document d'un intérêt considérable puisqu'il détaille avec une extrême précision les devoirs de chaque office et permet de comprendre mieux les institutions de la Ville.
Jacques Callot :Le Mendiant à la jambe de bois (1622)
Cet article est le premier d’un série consacrée aux hospices de Rouffach : hôpital Saint-Jacques, Hospice du Saint Esprit et prieuré Saint Valentin.
Plusieurs articles traiteront des confréries, laïques et religieuses, nombreuses à Rouffach, dont certaines avaient également la vocation d’accueillir des confrères ou consœurs indigents. Le sujet léproserie a déjà été traité dans l’article Lèpre, lépreux et léproseries de Rouffach.
L'hôpital est d'abord un lieu d'accueil des voyageurs, des pèlerins et, surtout, des indigents et ce n'est que très lentement, qu'il deviendra un établissement de soins.
Maître Klaus KERBER présente au Magistrat une requête pour être reçu chirurgien à Rouffach. Il appuie sa demande avec le témoignage de personnes dignes de foi, dont un élu du Magistrat, qui certifient que ce chirurgien a pratiqué avec succès plusieurs interventions sur des hernies, une opération pourtant jugée risquée à cette époque. Il fait également intervenir six témoins oculaires qui ont assisté à une intervention sur les yeux d’une femme de 70, souffrant vraisemblablement d’une opacification du cristallin (cataracte) aux deux yeux.
La lèpre est l’une des maladies les plus anciennement connues. Il en est fait mention dans l’Ancien Testament qui lui consacre deux chapitres entiers dans Le Lévitique. L’Eternel y instruit Moïse de la manière dont les prêtres doivent examiner les hommes suspectés d’être atteints par la lèpre. Le texte précise la loi selon laquelle, si l’examen se révèle positif, « le lépreux atteint de ce mal portera ses vêtements déchirés et ses cheveux dénoués, il se couvrira la barbe et criera Impur! Impur ! Aussi longtemps que durera le mal il sera impur et étant impur, il habitera seul et sa demeure sera hors du camp. » [1]
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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