Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Sur le plan de Sebastian Munster de 1548, apparaissent, face au portail principal de l'église Notre-Dame deux bâtiments. Le premier, le plus petit, est le Tanzhaus, la maison de danse. Le second, plus imposant, présente une façade somptueuse avec un oriel s'élevant sur deux étages: il s'agit du Neuhaus, la maison neuve, la nouvelle maison de ville. Les deux bâtiments ont disparu, les deux à la même époque, le Tanzhaus frappé d'alignement et le Neuhaus démoli pour laisser place à la nouvelle maison de Ville, en 1819 / 1820...
Une histoire environnementale des collines sous-vosgiennes...
325 pages format A4, 266 illustrations en couleurs
Edité par la Société pour la conservation des Monuments Historiques d’Alsace avec le concours de l’ACEF 68- Solidarité associative et publique
Cet article propose un exemple de bail emphytéotique signé par des propriétaires, l’évêque de Strasbourg, Guillaume de Honstein, et le Grand Chapitre, et un locataire ou emphytéote, Adam Heinlen, bourgeois de Rouffach et conseiller au Magistrat. Le bien qui fait l’objet de ce bail est une parcelle de vigne de 8 schatz, (environ 8 ares) consistante en une seule pièce, située dans le ban de Rouffach, près de la chapelle saint Etienne, l’ancienne église du village disparu de Suntheim.
En 1612, l’évêque Léopold a engagé des travaux au château d’Isenbourg… ensuite il a résidé « de façon assez continue » à Rouffach de 1623 à 1625. [1]
Les lecteurs d’Obermundat ont bien en tête cette vue du Rouffach du XVIe siècle de Sébastian Münster qui nous présente une imposante forteresse qui domine et protège la cité. Le jeune archiduc d’Autriche qui venait d’accéder à l’épiscopat depuis quelques années voulait faire d’Isenbourg une demeure plus confortable, un pied à terre où il pourrait séjourner en attendant de pouvoir reprendre un jour ses quartiers à Strasbourg qui, avec sa cathédrale, restait aux mains des luthériens.
Nous consacrerons plusieurs articles à ce personnage peu ordinaire dans lesquels nous présenterons plusieurs profils de Léopold qui seront assez différents de l’image que l’on se fait d’un évêque de nos jours, peut-être conforme au portrait ci-dessus.
Le document étudié dans cet article est un rotulus ou rôle, un rouleau de parchemin qui se déroule de bas en haut. Ce type de support, beaucoup utilisé au moyen-âge est le plus souvent réservé à des documents destinés à être utilisés dans des lectures publiques. Le terme de rôle est encore employé aujourd'hui dans le langage juridique: il désigne en particulier un document sur lequel le greffier porte la liste des affaires qui sont appelées à l'audience d'une Chambre du tribunal.
Cette Rotel ou Rodel, en allemand, qui fait l'objet de notre article, est datée du 17 janvier 1499: il s'agit du renouvellement du règlement de la corporation des vignerons, dont le siège était le poêle qui portait l'enseigne de la Fleur de Lys. C'est un document très intéressant mais qui ne donne pas vraiment, comme on le souhaiterait, d'indications précises sur les réalités du métier au quotidien, dans les ateliers ou, comme ici, dans les vignes, les pressoirs ou les caves. D'une manière générale, les règlements de corporations qui nous sont parvenus sont, le plus souvent, des règlements de police du poêle de la corporation, die Zunft Stube, le lieu de réunion et lieu de convivialité des membres de la corporation...

Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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