Les journées de travail de l'artisan, de l'ouvrier ou du paysan du Moyen-Âge et du début des temps modernes sont rythmées par le jour et la nuit et par le rythme des saisons. Les journées de travail sont longues et pénibles et laissent généralement peu de place à ce que nous appelons aujourd'hui loisirs... Malgré la nécessité impérieuse de travailler pour assurer sa subsistance et celle des familles, le peuple des travailleurs était contraint à des journées où il lui était interdit de travailler, d'exercer son métier, sous peine de sanctions sévères. Ainsi près d'un tiers des journées de l'année étaient chômées, tous les dimanches bien sûr, mais aussi toutes les fêtes religieuses fixes et mobiles, fêtes calendaires, etc: fête du saint Patron de l'église, de la dédicace de l'église, jeudi-saint, vendredi saint, solennité de Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, nativité de la Vierge, Toussaint, saint Martin, Noël, Epiphanie, etc. Sans oublier les fêtes des saints patrons des confréries, la fête de Mai, les fêtes des moissons, des vendanges...
Lorsque les cloches de l'église Notre-Dame sonnaient à toute volée à quatre heures du matin pour donner du cœur à l’ouvrage au bon peuple des travailleurs… et qu’un trompette ivre et maladroit s'époumonait à sonner toutes les heures de la nuit, du haut de sa tour…
Les archives municipales de Rouffach conservent dans leur fonds ancien un registre d’un intérêt considérable pour qui s’intéresse à l’histoire de la ville : il s’agit du Stadt Buch und Urbarium von Ruffach (A.M.Rouffach cote AA/11). Son rédacteur, Jean Simon MÜLLER (1679-1772) y raconte dans les premières pages l'histoire de la fondation de la ville de Rouffach, largement inspirée de l'histoire rédigée par Sebastian MÜNSTER (1488-1552) dans sa Cosmographie Universelle de 1544.
Un temps où les méchantes langues finissaient en prison, au pain sec et à l’eau…
Le mouvement des béguines apparait dès la fin du 12ème siècle dans le Nord de l’Europe. Il regroupe des femmes d’origines diverses, plutôt issues de milieux modestes, qui se consacrent à Dieu, décidées à vivre leur foi de manière plus radicale, mais en conservant leur état laïc et sans vivre recluses dans une abbaye ou un monastère. Elles se consacrent le plus souvent à l’éducation, au soin des malades, à la prière et à la contemplation, sans qu’elles aient, comme les moniales, dominicaines, franciscaines, augustines…, prononcé de vœux perpétuels.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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