Avril 1917: pesée des débris des cloches réquisitionnées et jetées du haut du clocher ...
Rouffach ne possède plus de cloches anciennes : les cinq cloches actuelles ont été coulées il y a cent ans, en 1923, par la fonderie CAUSARD de Colmar. Cette sonnerie a été inaugurée le 6 avril 1924, dimanche de la Passion, par Monseigneur RUCH, évêque de Strasbourg.
Récolte de pommes de terre, huile sur toile, Jules Bastien LEPAGE 1879,
National Gallery of Victoria Melbourne. (image Wikipedia)
Si la pomme d’Or fut dans l’Antiquité une source de discorde qui conduisit à la guerre de Troie, les pommes de Rouffach, qui n’étaient pas d’Or mais de simples pommes de terre, n’en causèrent pas moins un sacré remue-ménage dans la cité !
De quoi s’agit-il ?
Dans un article publié le 12 juillet 2018 intitulé Confrérie des compagnons boulangers, cordonnier et meuniers 1492, j'avais proposé en fin d'article, sous le paragraphe ' Pour les amateurs de paléographie les photographies des 4 pages du document original. Récemment, une lectrice, Madame M-F. K. m'a contacté pour me demander si je pouvais lui faire parvenir la transcription de ce texte. Comme tout devoir mérite une correction, voici la transcription de ce document, qui pourra ainsi profiter à tous les lecteurs.
Le lecteur retrouvera le texte original avec les photos du document, dans l'article mentionné ci-dessus, en cliquant sur le lien en rouge.
Ci-dessus, une évocation de la Pierre d'infâmie ou Klapperstein, que Maître Ginther, le bourreau de la ville, suspendait au cou des bavard(e)s et des mauvaises langues, avant de les mener dans les rues, sous les rires et les quolibets des passants. Cette pierre sculptée se trouve en hauteur, à l'angle gauche de la façade de l'Ancien Hôtel de Ville, là où, justement, les conseillers du Magistrat prononçaient ces condamnations.. C'était une question difficile!
Saint Urbain bas-relief n° 23 rue C.I. Callinet
Le vin a une importance considérable dans l’économie de Rouffach dès le haut Moyen-Âge et il participe à la richesse et à la renommée de la ville. C’est une source de revenus pour le peuple, c’est une source de richesse pour les bourgeois et surtout pour les nombreuses cours appartenant à de riches abbayes parfois lointaines qui perçoivent les revenus des terres qu’elles possèdent à Rouffach, ainsi que pour le seigneur de la ville, l’évêque et les chanoines du grand chapitre qui perçoivent la dîme en vin.
Une des sources principales qui permet de retracer l'histoire de la viticulture à Rouffach, est là encore les registres des sessions du magistrat qui nous renseignent sur les dates des récoltes, bien plus tardives qu'aujourd'hui, les règlements des vendanges, les travaux des vignes, etc.
On y rend compte des années de mauvaises récoltes, de vignes ravagées par le gel, la grêle, d'années de précipitations incessantes ou de grande sécheresse qui ruinent les espoirs de récoltes, phénomènes météorologiques dévastateurs toujours présentés dans les textes comme une punition divine, comme dans le document qui suit:
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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