Pillage d'un village pendant la guerre de Trente Ans
Il n’était pas rare, il y a quelques années, de rencontrer au hasard d’une promenade matinale, Pierre-Paul Faust, historien et archiviste de la Ville, arpentant d'un bon pas le tracé des anciens remparts. Dans ce tour de la ville ancienne, il marchait dans les traces de l'histoire de sa ville et les pas des personnages qu'il avait fréquentés dans ses lectures, sa vie durant: Berler, Pellicanus, Zwingli,... et bien sûr, François Joseph Lefebvre, sénateur et Maréchal d'Empire... Et lorsqu’on le croisait et lui demandait ce qu’il faisait là de si bon matin, il répondait invariablement, le sourire en coin :
Waïsch, ech pàss uff, un lüag emmer eb d’Schweda net wedder zeruck kumma, m’r waïss nia!
Tu sais, je surveille et je regarde toujours si les Suédois ne sont pas en train de revenir, on ne sait jamais !
Paul évoquait évidemment un des épisodes les plus douloureux du peuple alsacien et des plus sanglants de l’histoire de Rouffach : l’arrivée des suédois en Alsace pendant la guerre de Trente Ans (1618 - 1648).
Lithographie de Rothmüller: Cuve baptismale dans l'église de Rouffach
(Rothmüller del / Deroy lith. Imp. Frick frères 17 rue de l'Estrapade près le Panthéon Paris)
Il nous a semblé intéressant d'ajouter aux articles parus précédemment sur les fonts baptismaux de l'église Notre-Dame, une lithographie de Rothmüller de la première moitié du dix-neuvième siècle. Outre la cuve baptismale de Rouffach, on y trouvera une représentation du chevalier Werner Falke de Munswiller, décédé après 1333, également conservé à l'église, dans le bas-côté Nord. Cette oeuvre a été longtemps attribuée à Woelflin de Rouffach, scultpteur et maître d'oeuvre décédé en 1355.
A la suite de l’article paru dans obermundat.org sur Les fonts baptismaux de l’église Notre-Dame, Monsieur Bernard Guiot, historien et membre actif de l’Espace Histoire du Centre hospitalier de Rouffach m’a informé d’un fait divers survenu en 1842, dont ont été victime ces fonts baptismaux. Il avait découvert l'anecdote il y a quelques années, au cours d'une recherche aux archives municipales de Rouffach. Le dossier de l'affaire comporte trois pièces, deux lettres et un court exposé de quelques pages.
La chapelle de l'hôpital Saint-Jacques, sur la vue de Sébastian MUNSTER
En 1739, Jean-André Silbermann (1712-1783) posa à Marbach un instrument de 23 jeux, doté de trois claviers manuels. En 1791, l'orgue fut déménagé à l’église St-Hippolyte de St-Hippolyte. Aujourd’hui, il ne subsiste dans le magnifique buffet de cet instrument plus rien de l’orgue Silbermann.
Jean André, au cours de ses pérégrinations à travers l’Alsace, consignait dans un journal commencé en 1729 les activités de son entreprise, surtout les comptes-rendus de ses visites dans lesquels il montrait la dent souvent très dure pour ses concurrents.
Ont-ils mis le feu au retable d’Issenheim ? Jacques M.
C’est l’une des inquiétudes qu’exprime l’astronome Remus Quietanus, rouffachois d’adoption [1], dans une lettre à son ami Giovanni Faber, médecin et botaniste pontifical. On connaissait la correspondance de Quietanus avec ses illustres collègues, les astronomes Kepler et Galilée, mais on trouve aussi aux archives de l’Accademia dei Lincei à Rome, une dizaine de lettres adressées à Faber où il raconte à chaud des faits d’actualité.
Ainsi, le 1er février 1622, il évoque un raid de la cavalerie d’Obentraut sur Issenheim, le 24 janvier
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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