Illustration : Simulation de la position de la Comète de Halley le 2 octobre 1607 (ou 22 septembre du calendrier julien), © logiciel Stellarium 0.20.1.
La « Gründliche Beschreibung des Montrosischen Sternes… » (description précise de l’étoile monstrueuse…) est le premier écrit connu de Remus Quietanus. Il date de 1607, bien avant que l’auteur ne vienne s’établir à Rouffach [1]. C’est le seul écrit qu’il signe de son nom de naissance, Rudrauf. En 1607, Johann vit en Thuringe, un pays protestant. Le fils du pasteur Rudravius a évidemment bénéficié d’une éducation luthérienne, aussi ne faudra-t-il pas s’étonner si dans son premier traité, l’Église catholique et le Pape seront vilipendés. Johann est âgé de 19 ans quand cette comète apparaît dans le ciel de l’été. Il rédige ses observations et leur interprétation astrologique sur un ton péremptoire, voire sentencieux, fortement influencé par les écrits de Paracelse qu’il a dû étudier.
Il existe plusieurs exemplaires de ce traité dans les bibliothèques en Allemagne, dont une version numérisée, accessible en ligne sur Google Books. Pour une lecture plus confortable, on pourra consulter l’exemplaire mis en ligne par la Bayerische Staatsbibliothek de Munich à l’adresse suivante : https://reader.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb11216378_00003.html
La comète de Halley
La comète de Halley est un corps céleste de petite taille : son noyau est un bloc de glace allongé de forme patatoïde, tel un obus de 16 x 8 x 7 km qui gravite dans le système solaire sur une orbite elliptique très allongée. Elle doit son nom à un astronome anglais, Sir Edmund Halley qui fit l’hypothèse que les comètes décrites dans les chroniques en 1531, 1607 et 1682 n’étaient qu’un seul et même objet soumis aux lois de la gravitation.
Cette comète devait revenir se présenter à proximité du Soleil tous les 76 ans et s’en approcher jusqu’à une distance de 0,6 unités astronomiques [2] avant de repartir et se faire oublier jusqu’à plus de 35 UA, bien plus loin que Saturne [3]. La prédiction de Halley se confirma en 1759. À chacun de ses passages, la comète est visible durant quelques mois.
Une étoile monstrueuse
Au début du XVIIe siècle, on ne savait pas grand-chose des comètes, on ignorait tout de leur période et on les observait avec effroi, persuadé qu’elles étaient porteuses d’un message de Dieu qui voulait annoncer à l’humanité quelque cataclysme, guerre ou autre calamité.
En 1607, cette comète, qui ne porte pas encore son nom, est donc visible dans le ciel nocturne en Thuringe comme ailleurs. Elle inspire le jeune Johann Rudrauf, qui écrit un opuscule d’une cinquantaine de pages : « Gründliche Beschreibung des newen monstrosischen Sternes, welcher anno Christi 1607… am hohen Himmel geleichtet », Description précise de la nouvelle étoile monstrueuse qui a brillé au haut du ciel du 27 juillet jusqu’à la mi-octobre en 1607…
Dédicace et préambule
L’œuvre est dédicacée à Jean Ernest, duc de Saxe, comte de Thuringe et Margrave de Meissen.
Brillant prince de haute lignée, mon gracieux Seigneur, Il n’est pas exclu, comme cette explication magique et description de cette étoile monstrueuse va arriver dans les mains des sophistes et astrologues communs, qu’ils s’en étonnent parfaitement et qu’ils accourent en chœur, parce que j’ai attaqué dans une certaine mesure leurs élucubrations infondées et leur idolâtrie spirituelle et que j’ai ainsi jeté à leurs pieds la figure du ciel avec le Christ, notre Seigneur.
Rudrauf se démarque d’emblée et se place au-dessus de la cohorte des astrologues communs (gemeine Sternsehern) en se proclamant disciple du Christ, inspiré par les Saintes Écritures pour livrer la juste interprétation correcte du message divin délivré par la comète. Plus tard, Remus Quietanus montrera le même aplomb, la même assurance quand il débattra avec Galilée ou Kepler. Il se présente ici comme un jeune étudiant investi d’une mission quasi divine « als ein junger Studiosus, (…) als hat es mich einer von Gott hocherleuchten Person zu zuschreiben bewogen… » et il prie le Christ Dieu d’accorder à son très louable Seigneur un règne long, heureux et paisible et la santé ainsi qu’à son épouse et à toute sa suite.
Il récidive dans le préambule : « Si nous considérons les ascensions et chutes des monarchies depuis le début du Monde jusqu’au temps présent avec un juste sérieux et une réflexion appliquée, nous trouverons toujours des signes ou présages composés par le Christ, qui préfiguraient ou décrivaient les causes, circonstances ou destructions etc. »
Rudrauf a étudié les philosophes anciens tels que Platon, Aristote ou Ptolémée, mais selon lui il manquait à leur théories la pierre angulaire de l’ordonnancement de la Nature, à savoir la Parole de Dieu et « il est regrettable et pitoyable que la majeure partie (de ses contemporains) s’accroche encore avec force au levain païen des Pharisiens et reste en proie et se torture avec une telle sagesse païenne mutilée. » Pour son interprétation de la comète, ses références seront l’Apocalypse selon St Jean ou les Livres d’Ézéchiel et de Daniel de l’Ancien Testament, et pour se justifier, il cite les épitres de St Paul aux Corinthiens (3, 16) « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? »
Les astronomes auront des difficultés à le suivre ; ils relèveront toutefois la judicieuse remise en cause de la représentation du Monde selon Aristote, ébranlée par des observations récentes : « Regarde, l’étoile nouvelle (stella nova) de Cassiopée en 1572, qui n’avait en tout et pour tout aucune parallaxe, de même 1576, 1604 et de nouveau dans le Cygne [4] à 16° et ⅓ du Verseau, à la latitude de 55° ½ qui est restée durant 6 ans immobile comme les autres étoiles fixes… » La découverte de supernovae en 1572 par Tycho Brahe et en 1604 par Kepler mettaient à mal le dogme aristotélicien de l’immuabilité du monde supralunaire constitué des sphères de cristal emboîtées. De même, pour Rudrauf, la comète n’appartenait pas au monde sublunaire : « Cette étoile monstrueuse n'est pas issue des Éléments, elle n’est pas née de façon naturelle ( selon un philosophe naïf une telle étoile est censée provenir des vapeurs de la Terre) les causes de sa naissance sont donc inspirées et issues d’effets surnaturels et extérieurs » et déjà, il exprime de l’intérêt pour le modèle cosmologique de Tycho : « Regarde Tycho Brahe dans les Progymnsates etc. et considère les démonstrations géométriques immuables (…), tu constateras avec douleur et chagrin ce que tu défendais par erreur, et tu auras senti la main puissante du Christ alors que tu servais le diable et la Putain Babylonienne. » L’Église catholique avait pris parti pour la cosmologie d’Aristote ; sans doute Rudrauf se réjouit-il de pouvoir prendre ici le contre-pied.
La trajectoire de la comète
Il faut atteindre la page 19 du traité pour trouver enfin un relevé d’observations astronomiques. Nous le livrerons donc in extenso dans une traduction de bonne volonté qui nous a été facilitée par le relevé de Kepler et Longomontanus extrait de Historia Cometarum… de Stanisław Lubieniecki [5] :
« Cette étoile a brillé peu après la St Jacques du 27 juillet durant toute la moisson jusqu’à la mi-octobre, où l’on ne pouvait plus l’observer pour partie à cause du mauvais temps, mais aussi à cause de l’occultation du Soleil parce qu’elle se rendait au dessus du méridien et j’ai reçu certaines informations (selon lesquelles ) elle a été prise en considération par l’honorable et respectable sire Johan Werner à (… quelques) miles de Mayence le 27 juillet avec une queue sombre (à cause de la proximité de la Lune) et une nouvelle fois le 31 juillet vers 8 heures près de la Lune aussi avec sa queue presque déployée, un peu plus tard cependant après Midi [6].
Le 22 septembre, je l’ai aperçue pour la toute première fois, les jours suivants, je me suis efforcé de prendre à l’aide d’un petit quadrant certaines distances par rapport aux autres étoiles fixes : Acturus, La couronne de Lumière, le bout de la queue de la Grande Ourse, Lucida dans Ophiucius etc. de façon à (déterminer) sa trajectoire, à savoir un arc de cercle dont le pôle ou centre se trouvait presque dans le pied droit de Pégase et au début presque du milieu des Gémeaux, passant le 10e degré, le pied droit et la main d’Erichton [7] en remontant de sorte qu’elle s’est bientôt déplacée par la main droite [8] dans le Cancer vers Boroam [9] ; dans notre élévation polaire elle ne pouvait se coucher de sorte que l’on pouvait la voir et l’observer le soir et le matin, quoique certains croyaient que c’étaient deux comètes, l’une du matin et l’autre du soir, puisque le bref coucher et lever les avaient trompés : d’autres aussi ont pris Jupiter qui, étant en opposition du Soleil durant tout l’automne brillait d’un éclat très clair, pour la comète. Ensuite elle a traversé la Grande Ourse vers le milieu du mois des vendanges.
Le 14 septembre à minuit, elle se trouvait sous la roue arrière du Chariot, et envoyait ses rayons en opposition du Soleil. Alors qu’elle se déplaçait très vite sous le cheval du milieu ou le milieu de la queue de la Grande Ourse, laquelle étoile [10] est aussi placée au plus haut sous la même constellation, elle atteignait son exaltation ou apogée (immobile par rapport au Zodiaque) toujours sa latitude maximale ou déclinaison par rapport à l’Écliptique, à savoir 10.91 [11] de la Vierge, 47 degrés environ, c'est-à-dire un demi quadrant et un peu plus. De nouveau sa latitude a diminué et elle a continué traversant le milieu du Bouvier plus précisément les plis de sa jupe ou robe puis s’en échappant par sa cuisse droite, ça s’est produit les 20, 21 et 22 septembre en passant à 5 degrés au dessus d’Arcturus et du tropique du Cancer et bientôt le 22 septembre le tropique du Cancer fut coupé alors qu’ensuite elle se trouvait presque à l’extrémité de la Balance selon l’Écliptique [12]
Le relevé de Kepler et Longomontanus : les positions de la comète sont données en double datation (julienne/grégorienne). Rudrauf étant luthérien les dates du texte sont juliennes.
Plus loin elle s’est déplacée dans la constellation d’Ophiuchus ou Serpentaire, où elle est entrée le 25 Septembre dans le cou du Serpent et est passée ensuite très près de ses étoiles (Lucidis in collo serpentis). Son mouvement diurne ou second comme ils l’appellent est devenu plus lent de jour en jour sur son cercle passant de 10,8,6,5,4,3,2 degrés plus vite et moins vite, en particulier sous la Grande Ourse elle s’est déplacée très rapidement [13] etc. Le 28 Septembre, elle a atteint l’équateur. Le 2 octobre elle a traversé la main gauche du Serpentaire ou Ophiuchus et les jours suivants, elle s’est éloignée très lentement…. jusqu’à ce qu’elle descende par la cuisse gauche se rapprochant de l’écliptique, à savoir au 10e degré du Sagittaire, et tombe ainsi dessous et entre les pieds d’Ophiuchus où de par le ralentissement de son mouvement, le Soleil se rapprochant d’elle de jour en jour et aussi à cause du mauvais temps, on ne put la voir plus longtemps. Par rapport au Zodiaque, elle a parcouru un demi-cercle, c'est-à-dire 6 Signes et d’après le pôle 36, 38, 40, 42, 45 comme si elle commandait toute l’Italie et l’Église romaine. Ainsi élevée dans le ciel, elle a décrit un parallèle et cercle semblable comme les comètes des années 1530, 31, 32, 33 etc. l’ont aussi fait non sans grande raison et préfiguration, c'est-à-dire pour que l’on voie à quelle latitude horizontale ou pays ces étoiles appartiennent, pour que l’on ne chasse pas cent en mille [14] et que le déclin de cette Monarchie soit très proche ».
Rome et la Grande prostituée
Considérant le parcours de la Comète sur la voûte céleste et les constellations qu’elle a traversées, Rudrauf s’emploie maintenant à nous convaincre que l’Étoile monstrueuse est porteuse d’un message concernant l’Italie et plus précisément Rome et la papauté ainsi que la république de Venise (Les Astérismes et figures célestes qu’elle a parcourus montrent ses intentions et ce qu’elle désigne).
Son discours se nourrit alors de la dialectique exaltée de certains luthériens de son époque : il assimile la Grande Ourse et ses sept étoiles principales à la Bête à sept têtes et dix cornes de l’Apocalypse. La gravure ci-dessous, réalisée dans les ateliers Lucas Cranach l’Ancien, pour illustrer la Bible de Luther de 1534, nous montre cette bête de l’Apocalypse chevauchée par la Grande Prostituée, ou Putain de Babylone. Le dessinateur l’a affublée d’une tiare pontificale pour nous en faciliter l’identification.
De même, interprétant le message de la comète, Rudrauf écrit : Pour que toi la putain, toi l’idole terrestre à Rome, toi qui es aussi une tête et en fais partie, écoutes la parole de Dieu : « Voici, je rassemblerai tes amants, avec lesquels tu as pris tes plaisirs, et tous ceux que tu as aimés, avec tous ceux que tu as haïs, je les rassemblerai de toutes parts contre toi, et je leur découvrirai ta nudité et ils verront ton infamie.» [15] Les protestants reprochaient à l’Église catholique romaine ses compromissions avec les puissances séculières représentées sur le dessin par toutes les têtes couronnées…
Plus loin, dans la fin de la trajectoire de la comète, Rudrauf trouve une symbolique à cette ligne qui coupe la tête du Serpent avant de finir entre les pieds d’Esculape [16] qu’il assimile alors au Christ : « car l’Agneau (de Dieu) triomphera et le Pape sera dégradé et déchu pour que chacun ne soit pas étonné ou horrifié, pour que la parole de Dieu soit vérité et que décidément cela finisse mal pour les impies et bien, au contraire pour les pieux. » On répondrait volontiers Amen, mais l’auteur n’en a pas fini avec ses explications.
Les 30 figures magiques de Nuremberg
Dans la quatrième partie de son traité, Johann Rudrauf va maintenant reprendre son interprétation de la comète à l’aide d’une espèce de jeu de tarots constitué de 30 gravures sur bois dont les dessins sont malheureusement absents dans son livret. Une recherche sur Internet donne facilement la 15ème figure, la Salamandre qui est assez connue. Pour trouver les autres il faut ouvrir la dixième partie des Écrits de Paracelse aux pages 139 ou 142. On pourra y accéder par le lien suivant : Zehender Theil der Bücher und Schrifften Paracelsi…
Selon Paracelse, ces 30 figures magiques ont été trouvées dans le couvent des Chartreux de Nuremberg, il ne donne pas davantage d’indications sur leur origine ou les circonstances de leur découverte. La plupart d’entre elles mettent en scène le Pape ou des ecclésiastiques. Johann Rudrauf s’inspire du texte du maître tout en l’adaptant à l’interprétation de sa comète de 1607 : il donne ainsi un commentaire plus ou moins long pour chaque figure. Nous nous attarderons à son étude de la 13ème pour exemple.
Die Dreyzehent Figur Hie stehet ein Bapst, der hat zween Schlüssel in der linken Hand, die hebt und nimpt ihm ein Engel…
Là se trouve un Pape, il a deux clefs dans la main gauche, un ange les saisit et les lui prend, et dans l’autre main un fouet (de verges), et un paon avec la queue déployée. (…) pour que soit réalisée l’Écriture Ézéchiel 16 et Apocalypse 17 que nous avons évoquée plus haut, où Dieu dit notamment à la prostituée : « Voici, je rassemblerai tous tes amants … je leur découvrirai ta nudité etc. » Je pense qu’ainsi les Vénitiens ont déshabillé le Pape et le feront encore et encore. Maintenant vient l’ange et lui prend les clefs et ainsi le Pape perdra ses libertés : on voit cela dans les relations historiques, que les Vénitiens, représentés par l’ange (…) ont donné un coup spirituel au Pape et prennent maintenant les clefs, ils lui disent simplement et juste sous le nez, que l’on ne doit pas se conformer aveuglément à chaque commandement ou à la puissance spirituelle du Pape, que ce que l'on lit dans les Décrets et Conciles ne sont pas des lois de la foi (…).
L’arbre de la Papauté s’est desséché, c’est pourquoi il porte maintenant un fouet de verges desséchées, ça veut dire qu’il va être battu et conduit à l’école, comme un écolier plein d’espoir et de générosité, que son maître punit avec le fouet, ainsi il porte son propre fouet, avec lequel il sera battu… ainsi, et de la même façon que l’Étoile Monstrueuse porte son fouet devant elle [17] au haut du Ciel… Mais elle est très pâle et faible, la raison est que son aura est dégradée par rapport à son éclat antérieur. Bien que le paon qui est à côté de lui montre un visage réjoui, c'est-à-dire la Maison d’Autriche qui continue pour l’heure de le protéger et reste son alliée, mais comme l’ange et les puissances supérieures ont laissé prendre les clefs, c’est un signe que la grâce de Dieu a échappé au Pape.
Le discours est quelque peu redondant, et il ne s’agit ici que d’un petit extrait ! On a bien compris dans quel camp se situe le jeune Johann Rudrauf. Quand on connaît la suite de son parcours et les hautes fonctions qu’occupera Remus Quietanus dans l’entourage du pape Paul V ou plus tard au service de l’archiduc Léopold de Habsbourg, il y a de quoi s’étonner, mais après tout on peut citer de nombreux exemples de convertis parmi ses illustres contemporains… Ce qui nous a surpris davantage de part de ce jeune homme de 19 ans, c’est le ton assuré de son discours et l’étendue de ses connaissances historiques, bibliques, magiques et même astronomiques. Certes son raisonnement est anthropomorphique et il n’a rien de scientifique, mais déjà, Rudrauf se tient informé des découvertes les plus récentes, comètes, supernovas ou encore de l’apparition de l’étoile variable du Cygne, déjà il s’intéresse à la cosmologie. Dans sa dédicace, il regrette de ne pas assez bien maîtriser le latin et de devoir rédiger sa Beschreibung en allemand.
Cette lacune sera rapidement comblée après son départ vers Padoue dès 1608 où il va faire la connaissance de Galilée et sans doute des études de médecine. À Rome, il fréquentera les jésuites du Collège romain et certains membres de l’Académie des Lynx. Plus tard, il deviendra l’ami de Kepler avant de s’installer à Rouffach après 1620 en qualité de médecin, hémérologue et mathématicien. Là, il connaîtra le bonheur d’observer un transit de Mercure en 1631, c’est ce qui vaut à notre cité de figurer dans les annales de l’Astronomie.
Jacques Mertzeisen, mai 2020.
Je remercie Monsieur Jean-Claude Berçu de la Société Astronomique de France pour sa précieuse aide documentaire.
Bibliographie et liens:
- Johan Rudrauf, Gründliche Beschreibung und Errinnerung des Monstrosischen Sternes welcher anno Christi 1607 etc., Bayerische Staatsbibliothek digital.
- Gregorius Eichler, Kurtze Beschreibung des Cometens…1607, Görlitz 1607, Google Books.
- Stanisław Lubieniecki, Historia Cometarum a diluvio ad A.C. 1665, Amsterdam, 1666, Silesian Digital Library.
- Paracelse, Zehender Theil Der Bücher vnd Schrifften..., Volume 10, Außlegung der Magischen Figuren, Google Books.
- Polemische Buchillustrationen von Cranach, Kronach 2015, Wege-zu-Cranach.de.
- 1P/Halley ou la comète de Halley, Wikipédia.
- L’Apocalyspe selon Saint Jean, Wikipédia
Notes:
[1] Voir Johannes Remus Quietanus, astronome et médecin à Rouffach. Obermundat
[2] L’unité astronomique est la distance de la Terre au Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres.
[3] Uranus et Neptune n’ont été découvertes que plus tard, respectivement en 1781 et 1846.
[4] Allusion à la découverte de l’étoile variable P-Cygni en août 1600 par Wilem Blaeu..
[5] Voir Historia Cometarum a diluvio ad A.C. 1665, page 461.
[6] Sans doute veut-il préciser : 8h PM
[7] Autre nom de la constellation du Cocher.
[8] Vers la droite. Il faut remarquer que la latéralité peut changer suivant que l’observateur se tourne vers le Sud ou vers le Nord. Ainsi sur le relevé de Kepler, la comète se déplace vers la gauche.
[9] Gémeaux et Cancer sont cités ici en tant que longitudes zodiacales, il ne s’agit pas des constellations du même nom. La comète se dirige vers les constellations boréales.
[10] ..media caude ursa majoris, welcher Stern denn auch am höchsten unter dem selben Sidore gesetzt ist… : il s’agit de l’étoile Mizar, la plus haute de la queue de la Grande Ourse. Sidore, du latin sidus, sideris peut désigner une étoile ou un groupe d’étoiles.
[11] Je ne comprends pas ce nombre centésimal et non sexagésimal.
[12] Coordonnées zodiacales comme sur la figure.
[13] Retour sur le début de la trajectoire !
[14] Pour que l’on ne cherche pas midi à 14 heures.
[15] Ézéchiel 16,37.
[16] Esculape ou Asclépios, dieu de la Médecine est représenté au ciel par la constellation du Serpentaire.
[17] La queue de la comète étant toujours dirigée à l’opposé du Soleil, elle la précède dans son mouvement quand la comète s’éloigne du Soleil.