Obermundat logo

Menu
  • Institutions
  • Justice
  • Médecine
  • Métiers
  • Paysannerie
  • Personnages
  • Quotidien
  • Religion
  • Topographie

Obermundat logo

Connexion
Connexion
  • Institutions
  • Justice
  • Médecine
  • Métiers
  • Paysannerie
  • Personnages
  • Quotidien
  • Religion
  • Topographie

Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.

En savoir plus

Cloches, chantres et organiste ...

1845 1

Les cloches dont est question dans cet article sont celles qui se trouvaient dans l'ancien clocher de l'église, la tour octogonale qui s'élève au-dessus de la croisée du transept. Un clocher aujourd'hui vidé de ses cloches depuis la construction de la tour nord au dix-neuvième siècle. On constate sur la photo ci-dessus, l'absence de remplage dans l'une des fenêtres: c'est par cette ouverture qu'étaient hissées  les cloches pour les installer dans leur beffroi. La plus grande, et donc la plus grave de ses cloches, installée en 1488, pesait plus de deux tonnes 1/2 ! Ces cloches seront transférées dans la tour nord à l'issue de sa construction commencée après 1870. Enlevées sur ordre des autorités allemandes, elles disparaîtront en avril 1917 et seront remplacées par une nouvelle sonnerie, réalisée par la fonderie F. et A CAUSARD. Le contrat  signé par le maire de Rouffach  est daté du 10 février 1922. Il concerne la fourniture de 5 cloches, pesant au total 7.275 kilos, en bronze composé de 78% de cuivre rouge et de 22 % d’étain fin de Banca. Chacune porte un nom de baptême et aura chacune ses parrains et marraines:

  • Sancta Virgo in coelos assumpta 2750 kilos, sonne SI 2
  • Saint Roi Dagobert  2000 kilos, sonne DO# 3
  • Sainte Cécile (c’est elle qui sonne les heures) 815 kilos, sonne FA # 3
  • Saint évêque Arbogast 1350 kilos, sonne RE # 3
  • Saint Valentin 350 kilos, sonne SI 3 (C’est la seule cloche qui soit restée dans le clocher de 1917 à 1923, elle sera refondue en 1923)

Une nouvelle cloche sera installée par le même fondeur dans le clocheton de l'église Sainte Catherine des Récollets: elle est dédiée à Sainte Catherine, pèse 115 kilos et sonne SOL.

Avant l'arrivée de l'électricité, les cloches étaient actionnées manuellement par des sonneurs qui tiraient de longues cordes traversant la voûte: les ouvertures par où passaient les cordes qui actionnaient les cloches de la tour Nord, avant l'électrification de la sonnerie, sont encore visibles dans le bas-côté nord de l'église.

Mais par quelles ouvertures passaient les cordes qui accédaient à l'ancien clocher, au-dessus de la croisée du transept ? Aucune trace n'en subsiste aujourd'hui ... Où et comment sonnait-on ? 

 

Continuer la lecture

Le Restitutio universalis de Remus Quietanus: Un aller simple pour la Chine (4)

1615 0

Illustration 1

4. Un aller simple pour la Chine.

Johann Schreck (1576-1630) était un ami de Galilée. Polymathe né à Bingen (Bade-Wurtemberg), son cursus d’études l’avait conduit à Freiburg, Paris où il a côtoyé François Viète, puis Padoue, à la rencontre de Galilée et enfin à Rome. Membre de l’Académie des Lynx, il était curieux de tout et s’intéressait aux récents développements des sciences : mathématiques, botanique, pharmacie, médecine et astronomie. En 1611, il s’engage dans la Compagnie de Jésus avant d’être sélectionné par Nicolas Trigault pour participer à la troisième mission des jésuites en Chine. Avant d’embarquer à Lisbonne en avril 1618, les missionnaires préparent soigneusement leur voyage par une tournée en Europe en quête de financement et de matériel à emporter.

C’est de cette époque que datent cette esquisse d’un portrait du missionnaire réalisée par Pierre-Paul Rubens (Anvers en 1617) et des lettres adressées à Giovanni Faber où Johann Schreck exprime à maintes reprises son désir de connaître les méthodes de prévision des éclipses solaires de ses amis Galilée et Remus Quietanus (l’astronome qui s’établira plus tard à Rouffach).

Continuer la lecture

Le "suisse" de l'église paroissiale de Rouffach

5 janvier 1845 2
  • Photo: Les Costumes de Suisses - Diocèse de Paris (catholique.fr)

Le Suisse de l’église paroissiale de Rouffach.

Non, le suisse dont il est question ici n’est pas un ressortissant helvète qui se serait égaré dans notre église. Les moins jeunes des lecteurs d’Obermundat.org, ceux de mon âge, se souviennent de cet étrange soldat coiffé d’un bicorne garni de plumes, aux moustaches impressionnantes et au sourcil sévère, armé d’une hallebarde et d’une lourde canne à pommeau, qui faisait régner l’ordre et le silence dans les premiers bancs de l’église où s’agitait une troupe de garçons turbulents…

Ce suisse avait officiellement pour mission d’ouvrir les marches des processions, de protéger la croix et le saint sacrement, d’accompagner les offrandes et aussi de surveiller discrètement l’assemblée. Par son costume et par sa manière, il conférait à la liturgie la solennité et la quiétude qui conviennent au recueillement et à la prière.

Ces suisses d’église, n’ont aucun rapport avec les gardes suisses du Vatican qui sont un corps militaire, créé en 1506, composé de ressortissants suisses. Nos « Suisses » eux, trouvent leur origine dans les Ordonnances royales de 1771, qui instituèrent une pension de retraite pour les vieux soldats. Mais les soldats mercenaires suisses combattant pour le Roi de France furent exclus de cette mesure : il fut alors décidé de les répartir dans les paroisses, et aux frais des paroisses, pour en assurer le gardiennage, la sécurité et le service d’honneur et ils gardèrent leur uniforme.

Ces Suisses ont disparu dans la plupart de nos églises aujourd’hui. Il y en reste encore trois en service à la cathédrale de Strasbourg qui officient lors des grand-messes des dimanches et des fêtes solennelles et dans quelques rares paroisses qui ont maintenu la tradition.

Une tradition qui s’est perdue à Rouffach, où seule la canne à pommeau du dernier Suisse en exercice est exposée au mur de la grande salle paroissiale…

Continuer la lecture

Confrérie des maîtres et compagnons charpentiers 1518 A.M.R. GG 50 Parchemin 673

1518 0

Confrérie des maîtres et compagnons charpentiers 1518  A.M.R. GG 50  Parchemin 673

Confrérie de métiers et confrérie de dévotion...

Pour comprendre ce qu’est une confrérie, il suffit de se souvenir de l’étymologie du mot : le mot confratria est attesté dès le 9ème siècle et a donné au 13ème siècle le mot confrarie puis confrérie sous l’influence du mot frère, issu également de frater. La réalité des premières confréries doit se comprendre effectivement comme on comprend fraternité, un groupe humain que réunissent le souci de l’autre, l’esprit d’entraide.

Une confrérie peut être confrérie de métiers de l’artisanat ou confrérie de dévotion. La première regroupe des individus exerçant un même métier ou des métiers apparentés. Son objectif est principalement de réunir ses membres dans la prière collective lors de célébrations religieuses, messe de funérailles d’un confrère, messes anniversaires de décès, messes des grandes fêtes religieuses de l’année, procession et messe en l’honneur du ou des saints patrons de la confrérie... Le but ultime est de gagner par la prière et les offrandes, le salut éternel, le repos de son âme et de celles de tous les confrères. La confrérie défile en procession avec ses attributs, bannières, écussons, porte-cierges statue du saint patron et assure l’entretien d’une lampe perpétuelle ou d’un cierge allumé sur l’un des autels de l’église paroissiale. L’assiduité à toutes ces célébrations est obligatoire et un manquement est toujours sévèrement puni par une amende. Les confréries jouent également un rôle d’entraide par le prêt d’argent, de petites sommes le plus souvent, destinées à venir en aide à des confrères et à leur famille dans le besoin, et d’autres peuvent assurer l’entretien, à l’hôpital, d’un ou de plusieurs lits destinés à accueillir des confrères malades…

D'autres confréries ne sont pas liées à une profession déterminée : elles sont communément regroupées sous le vocable: confréries de dévotion et de charité.  Le lecteur pourra lire à leur sujet les pages qui leur sont consacrées dans obermundat.org : confrérie du Très Saint Rosaire, confrérie de la Reith, confrérie des compagnons boulangers, cordonniers et meuniers, confrérie des forgerons…

 

Meister und Gesellen des Zimmer Handwerks, die diesseits des Rheines zwischen dem Blauen und dem Landgraben im deutschen Gebiet sesshaft sind, stiften in der Kirche zu Ruffach eine Bruderschaft. 21. Januar 1518.

Continuer la lecture

Le Restitutio universalis de Remus Quietanus : Chasseur d’éclipses en 1615.

1615 0

©Copyright - Materne LINDER, Futura Sciences.

3. Chasseur d’éclipses en 1615.

Bon nombre de lecteurs d’Obermundat se souviennent sans doute de l’éclipse de Soleil du 11 août 1999. Elle fut totale dans le Nord de l’Alsace et presque totale à Rouffach, mais là, les conditions météorologiques n’étaient pas tout à fait optimales. Certains d’entre nous avaient anticipé ces circonstances et se sont déplacés vers la Champagne où un ciel plus dégagé leur a permis d’apprécier dans tout son déroulement le spectacle de la Lune cachant petit à petit le Soleil en fin de matinée.

Parmi les astronomes, on trouve des chasseurs d’éclipses : ceux-là n’hésitent pas, lorsqu’une éclipse de Soleil est annoncée, à prendre l’avion pour se rendre sur l’étroite bande que parcourt l’ombre de la Lune portée sur la surface de la Terre. Ils y déploient alors leur matériel optique et photographique avec l’espoir de capturer quelques belles images du rendez-vous céleste.

L’astronome rouffachois Johannes Remus Quietanus était un chasseur d’éclipses du XVIIe siècle. N’ayant pas les facilités de déplacement de nos contemporains, il collectionnait les comptes-rendus d’éclipses observées par d’autres astronomes de son époque et il s’évertuait aussi à prévoir les éclipses pour les années à venir. Dans son Restitutio universalis motuum caelestium de 1615, on trouve les descriptions de dix éclipses de Lune et dix éclipses de Soleil, dont certaines sont fameuses : en voici quelques morceaux choisis…

Continuer la lecture

Page 15 sur 71

  • Début
  • Précédent
  • 10
  • 11
  • 12
  • 13
  • 14
  • 15
  • 16
  • 17
  • 18
  • 19
  • Suivant
  • Fin

Recherche

  • Comment chercher ?
  • Voir tous les titres

Mots-clefs

  • sorcellerie 22
  • Johannes Remus Quietanus 21
  • Quietanus 14
  • Thiebaut WALTER 11
  • église Notre-Dame 11
  • Jean-Michel VOGELGSANG 11
  • Materne BERLER 11
  • Orgue 9
  • Jean Simon MULLER 9
  • Suntheim 8
  • Voir tous les mots-clefs

Newsletter

Recevez au maximum une fois par semaine la liste des derniers articles.

captcha 

L'auteur

Gérard MICHEL

Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.

  • Me contacter

Aller plus loin

Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.

© 2023 Obermundat