Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Les anciens de Rouffach appellent cette rue la Ihlengàss ou Ihlagàss, Ihlagassla, ce qui pourrait faire référence à die Eule, la chouette. Il existe dans plusieurs villes allemandes des Eulengassen, rue des Chouettes. Mais ces Eulengassen pourraient très bien avoir été d’abord des Ulengassen dont la prononciation aurait glissé vers Ihlengassen lorsqu’on a perdu le sens originel de Ulen ? Cette confusion du son « i » et du son « ü » est d’ailleurs très fréquent dans l’allemand ancien…
le "menhir" dit Langenstein lieu-dit Soultzmatt Grosser Pfingstberg
aus
von Thiebaut WALTER, Rouffach
dans Nouveau Calendrier d’Alsace
Almanach pour 1923
A Schwartzenthann, la légende raconte que les moniales auraient caché dans des souterrains douze statues en or représentant les douze apôtres. Les nuits de tempêtes, autour de minuit, les fantômes des sœurs errent dans les ruines où on les entend pleurer et prier. Thiébaut WALTER s'inspire de cette légende dans ce poème en alsacien où l'on reconnaît les forts accents de son Sundgau natal...
Il ne serait pas juste que dans un site consacré à l'histoire de Rouffach ne figure pas un article dédié à celui qui a consacré une vie entière à dépouiller les archives, à fouiller le passé de sa ville d'adoption, rédigeant une quantité impressionnante d'articles et d'ouvrages qui sont aujourd'hui encore des références incontournables et une source inépuisable d'informations sur le passé de la ville de Rouffach: Thiébaut WALTER, enseignant, archéologue, archiviste, historien, poète, maire de Rouffach, président du Club vosgien, travailleur passionné et infatigable.
Pour rédiger cet article, je me suis servi d'un petit ouvrage autobiographique que TH. WALTER avait écrit à l'occasion du soixante-cinquième anniversaire de sa naissance, le 11 janvier 1932, à l'intention de sa famille et de ses amis: Souvenirs d'un alsacien, aux éditions Alsatia de Guebwiller.
l'Enfer, tympan du portail occidental de l'église abbatiale Sainte Foy de Conques (Aveyron)
La mort est une préoccupation constante de l’homme du Moyen-Âge, confronté aux maladies, aux épidémies, à la famine, aux guerres… Et par-dessus la mort à laquelle le quotidien finit par l’habituer, les questions sur sa vie dans l’au-delà le hantent : les images du jugement dernier, des flammes de l’enfer, de la gueule dévorante du démon, se rappellent à lui dans les sculptures des tympans des églises, les chapiteaux, les fresques, et les sermons menaçants des prêtres en chaire. Après une vie décrite comme une vallée de larmes, sauver son âme est le but ultime: mais le croyant ne peut aspirer au salut, à la paix et au repos éternels que s’il vit selon les règles divines et respecte les préceptes que lui enseigne l'Eglise.
Sur les 78 rues, 6 chemins, 5 impasses, 4 places, 3 routes et 2 ruelles recensées à Rouffach, quelques-unes portent des noms de personnages qui, en leur temps, ont été célèbres : Charles de GAULLE, François Joseph LEFEBVRE, Raymond Poincaré, Claude Ignace Callinet, Charles Marie WIDOR, Jean de Lattre de Tassigny, Jean MONET, Joseph JOFFRE, Louis PASTEUR, Pierre PFLIMLIN, Georges CLEMENCEAU, Manfred BEHR, Thiébault WALTER... Quelques-uns ont marqué l’histoire de notre ville, d’autres sont nés à Rouffach, d’autres sont devenus de parfaits inconnus dont le souvenir ne subsiste que sur une plaque émaillée avec des lettres blanches sur fond bleu : Materne BERLER, KNECHTLIN, WALCH, RETTIG… Quant à RIS ou ULLIN on ne sait rien ou très peu…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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