Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Rencontre inattendue dans un noyer de mon jardin...
Il était de tradition en Alsace de planter des arbres fruitiers dans les vignes, le plus souvent en lisière pour délimiter les parcelles: ainsi on y trouve depuis toujours l'amandier que l'on repère à sa belle floraison au mois de mars : l'un des grands terroirs de Mittelwihr porte le nom de Mandelberg, la montagne des amandiers. La légende raconte que Charlemagne, en route vers l'Italie, fît une halte sur les hauteurs de Mittelwihr. Lorsque sa caravane reprit la route, d'étranges coquilles jonchaient le sol. Les gens les enfouirent sous terre, pour éviter tout mauvais présage, et quelque temps après on vit fleurir des amandiers, sur le Mandelberg!
La mécanisation et les nécessités de la production et des rendements ont fait reculer considérablement cette tradition: quelques amandiers fleurissent encore dans les vignes des coteaux environnants de Rouffach, à Westhalten en particulier. On trouve également encore dans quelques parcelles le pêcher de vigne ou le néflier.
La maison d'accueil du Club Vosgien de Rouffach, au lieu-dit Holzmacheracker (Wintzfelden)
Au hasard de recherches aux archives municipales de Rouffach, je suis tombé sur un épais dossier concernant les maisons forestières de Rouffach : ces documents détaillent des constructions, reconstructions ou agrandissements de 6 maisons « forestales » que la Ville possédait dans ses forêts, un domaine forestier considérable (Rouffach, possède aujourd'hui 1432 hectares de forêt, répartis entre montagne et plaine):
Turenne en marche vers Turckheim
La bataille de Turckheim oppose le Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg commandant une armée austro-brandebourgeoise, au maréchal de Turenne, commandant une armée française.
Ecoutons Jean Simon Müller, le chroniqueur de l'Urbaire de la Ville de Rouffach, raconter cet épisode d'une guerre interminable, qui laissera l'Alsace, et Rouffach, totalement ruinées...
Depuis 1976, on croyait que l’Énigme de la fresque du Cadran solaire des Récollets de Rouffach était résolue, mais de nouvelles études montrent que la date du 16 août 1617, inscrite au-dessus du cadran lors de sa restauration, est fausse et l’examen minutieux de photos plus anciennes a révélé des éléments surprenants qui suscitent de nouvelles interrogations.
En découvrant le cadran solaire des Récollets de Rouffach vers 1970, René R.J. Rohr [1] a immédiatement remarqué que sa décoration était peu ordinaire et que son auteur devait être un érudit : la fresque était bien endommagée, mais quelques inscriptions étaient encore lisibles. Ce tableau astronomique « ne représent(ait) ni plus ni moins que le système du monde de Ptolémée, c'est-à-dire un système géocentrique d’avant Galilée et Kepler, dont les origines remontent à Aristote ». En réalité c’est encore un peu plus particulier…
Dans le présent article, je propose une anecdote personnelle, une fois n'est pas coutume, qui intéresse cependant le patrimoine de Rouffach: il s'agit de ma rencontre avec un tableau, ou plutôt deux tableaux, conservés au musée Unterlinden de Colmar: La sainte Famille au repos pendant la fuite en Egypte et La sainte Parenté, de l'église des Récollets de Rouffach.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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