Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
La porte monumentale de Froeschwiller ( Sebastian Münster 1548)
(à gauche, l'hôpital Saint Jacques)
Jusqu’à leur démolition en 1809 sur décision du Préfet Desportes, [1] la ville de Rouffach disposait de trois portes monumentales qui protégeaient les trois entrées principales :
Il faut rajouter
Depuis que je m’intéresse à l’histoire de Rouffach j’ai cherché à connaître la signification et l’origine de ces noms que nous utilisons très couramment dès que nous parlons du passé de la cité. Sauf évidemment pour la petite porte de la poterne, Thörlin, je n’ai jamais obtenu de réponse satisfaisante.
Dessin de Jean-Baptiste Schacre, Architecte (Delle 1808 - Mulhouse 1876)
En matière d’histoire, il est nécessaire de revenir souvent sur ce qu’on a écrit : ce qui semble vrai aujourd’hui, ne le sera peut-être plus demain... Il suffit d’une découverte dans un document écrit ou sur le terrain, une petite note ou une image, pour mettre en cause ce qui paraissait une certitude quelque temps auparavant. L’histoire bouge constamment, on pense parfois que tout a été dit sur tel ou tel autre sujet et on découvre qu’il reste encore bien des choses à dire.
Bien sûr, certaines découvertes ne vont pas bouleverser ce que nous savions jusque-là, et la mise au point que je propose dans l’article qui suit ne va pas provoquer « d’effet papillon » et déclencher un tollé parmi les historiens… [1]
Dans cet article je reviens sur un article édité le 3 juin 2019 intitulé Le nouveau maître-autel de N.D. de Rouffach, ancien maître-autel des Dominicains de Colmar.
Paul Schützenberger (1829-1897) Photomechanical print
Crédit : Wellcome Library, London. Wellcome Images. Licence : CC BY 4.0 Téléchargé sur Wikimedia Commons
Dans l’article mentionné ci-dessus [1], M. Michel expliquait certains termes techniques concernant l’art du teinturier. Quand je lui ai soumis quelques commentaires pour une éventuelle révision, il m’a proposé d’écrire plutôt un court texte à ce sujet. Trois mois plus tard, voici ce texte qui a pris du volume et dont la présence sur obermundat.org pourra surprendre. Mais que le lecteur ne se laisse pas rebuter par la présence de formules chimiques : il ne s’agit nullement d’un cours de chimie. Le texte commente, je l’espère sans trop jargonner, trois notes de l’article initial et se termine par une conclusion qui est en réalité une ouverture sur quelques personnages en relation avec la chimie des couleurs.
L'adoration de l'Enfant Gerrit (ou Gérard) van Honthorst
(Utrecht 1592 - 1656) Galerie des Offices
Le serment du bourreau (AMR BB 126 1613)
Sous l'ancien régime, le statut de bourreau est infamant, lui et sa famille sont de mauvaises fréquentations: la charge d'infâmie qui pèse sur le père se transmet à son épouse et ses enfants. Le document qui suit, extrait du compte-rendu d'un Conseil hebdomadaire du Magistrat illustre l'opprobre qui enferme ces familles et les condamne ces à vivre en marge de la société.
Ainsi, il est interdit à l’épouse du bourreau de la Ville d'être marraine de l'enfant d'une famille "honorable" et celui qui lui en fait la demande est puni par la loi ! Jacques Bentelin, le tisserand, est condamné à une amende par le Conseil de la ville, parce qu'il avait demandé à la femme du bourreau d'être la marraine de son enfant!
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
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