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Niclaus KERBER, médecin, chirurgien herniaire et ophtalmologiste… en 1591

1er octobre 1591
A.M.R. BB 19 fol.24 v.
0
Détails
Catégories : MédecineMétiers
  • chirurgien
  • barbier
  • Claus SEITZ
  • hernie
  • cataracte

Maître Klaus KERBER présente au Magistrat une requête pour être reçu chirurgien à Rouffach. Il appuie sa demande avec le témoignage de personnes dignes de foi, dont un élu du Magistrat, qui certifient que ce chirurgien a pratiqué avec succès plusieurs interventions sur des hernies, une opération pourtant jugée risquée à cette époque. Il fait également intervenir six témoins oculaires qui ont assisté à une intervention sur les yeux d’une femme de 70, souffrant vraisemblablement d’une opacification du cristallin (cataracte) aux deux yeux.

Traduction

Claus SEITZ, conseiller au Magistrat, Diebolt BERGER, Hans ERLICH et l’épouse de Adam REÜTER témoignent et attestent que :

Maître Niclaus KERBER, médecin et chirurgien herniaire a pratiqué avec succès l’opération d’une hernie et qu’il a guéri les personnes suivantes :

  • Polleronus BERGER, âgé de deux ans et demi, fils de Diebolt BERGER d'une hernie de la grosseur d’un œuf
  • Wilhelm, un fils de Hans ERLICH, âgé d’un an
  • Jacob BARTHOLOME âgé de sept ans, le beau-fils d’Adam REÜTER, journalier de Mulhouse

Claus SEITZ, conseiller au Magistrat et Hans EHRLICH ont également témoigné que le dit Maître, chirurgien herniaire, avait également opéré la belle-sœur de SEIZ et belle-sœur de EHRLICH, Catharin MOYSES, veuve de Hanns SEIZ, âgée de 70 ans qui avait perdu la vue d’un œil depuis 4 ans et de l’autre depuis un an. L’opération a été un tel succès qu’elle a recouvré la vue et a pu reconnaître son environnement, les différents ustensiles de son ménage et d’autres objets. Mais depuis, sa vision a à nouveau baissé.

Lors de cette intervention chirurgicale sur les yeux étaient présents: Claus SEITZ, Hans ERLICH, le gendre, Martin MOYSES, son frère, Hans KÖBEL, le barbier, Geörg SIGELIN et Hans JUNGERMANN le jeune, ses gendres (les maris de ses filles…)

En foi de quoi il a été remis au Maître le certificat qu’il avait sollicité…

Texte original

Uff Claus SEITZen des Rhats, Diebolten BERGER, Hans ERLICH und Adamen REÜTERs Frawen Bericht und Ansuechen, ist Meister Niclaus KERBERn dem Arzten und Bruch Schneider, Urkhundt und Brieff bewilliget, dass er, Diebolten BERGER einen Sohn, Polleranussen BERGER, uff 2 ½ Jahr, ein zimlichen großen Bruch uff ein ganz Eÿ, Hanns ERLICHen ein Kündt uff jherig alt, Wilhelm ERLICH genant, Adamen REÜTER von Milhausen einem Taglöhner ein Buben, seinen Stieffsohn Jacob BARTHOLOME geheissen, uff sieben Jahr alt, ein Weidtbruch glückhlich wol geschnitten und geheilt habe.

Item, Claus SEITZ und Hans ERLICH ferner bezeügt, dass gedachter Meister der Bruchschneider, sein SEIZen Geschwiegen und EHRLICHs Schwiger Catharin MOYSErin, weÿlandt Hanns SEIZen seligen Wittib, so uff die 70 Jahr alt, und an einem Aug uff 4 Jahr, am anderen 1 Jahr blindt gewesen, an denselben geschnitten und soviel geholffen, dass sie nach beschehenem Schnidt die Umbstehenden auch andern Hausrhat und Sachen wol gesehen und erkhennen hab könden. Gleichwol seither Iren das Gesicht widerumb etwas plödt worden. Bej demselben Augenschnidt seÿen gewesen: gedachte Claus SEITZ, Hanns ERLICH der Dochterman, Marten MOYSES Ir Brueder, Hanns KÖBEL der Scherer, Geörg SIGELIN und Hans JUNGERMANN der jung, Ire Tochtermän.

Hierauff ist dem Meister das gepetten Urkhundt zugelassen.

A.M.R. BB 19 folio 24 verso  1er octobre 1591

Médecins, chirurgiens et barbiers

En 1163 lors du concile de Tours, l’Eglise décrète « Ecclesia abhorret a sanguine », l’Eglise hait le sang. En 1215, le IVe concile du Latran va plus loin et interdit aux clercs d'exercer la chirurgie. Cette interdiction de la pratique de la chirurgie par les médecins, dont beaucoup sont membres du clergé, conduira à l’apparition des professions de barbiers et à celles de chirurgiens.  

  • le chirurgien-barbier, qui porte une robe courte pour le distinguer du Maître chirurgien, rase la barbe et coupe les cheveux, soigne les clous, l’anthrax, les bosses, ouvre les abcès, pose des ventouses et surtout pratique la saignée.
  • les maîtres chirurgiens eux, portent une longue soutane noire et pratiquent les opérations possibles à cette époque : trépanation, cure de hernies, de fistules, taille vésicale, amputations, l’exérèse de tumeurs, l’abaissement de la cataracte. Cette opération de la cataracte, consiste à faire basculer dans l'œil (dans le vitré) le cristallin devenu blanc et opaque (la cataracte), au moyen d'instruments pointus qu'on introduisait sans anesthésie dans le globe oculaire. Les complications étaient nombreuses et le patient ne récupérait qu’une vision partielle qui ne lui permettait  que de distinguer les formes et les contours.

 

Article publié le 28 décembre 2017 par Gérard MICHEL.

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L'auteur

Gérard MICHEL

Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.

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