Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Ce dessin et le devis qui l’accompagne, non signé et non daté, est attribué par tradition à Hans KLEIN, bourgeois et facteur d’orgue de Strasbourg. Ce Hans KLEIN a construit à Rouffach un orgue neuf, en 1606, dont les Archives de Rouffach conservent le devis, le procès-verbal de réception ainsi que de nombreuses expertises et contre expertises : en fait, cet orgue neuf est une ruine avant même la fin de la garantie donnée par le facteur d’orgues !
La justice civile représente une partie importante des activités du Magistrat, sinon la plus importante : ses quinze membres élus sont alors jurés dans un « tribunal » qui traite des affaires de police de la cité. En voici quelques exemples, tirés des registres de délibération du Magistrat.
Rouffach est la capitale de l’OBERMUNDAT, ou Haut Mundat, une seigneurie épiscopale dont le seigneur temporel est l’évêque de Strasbourg. Mais cette seigneurie fait partie, au plan religieux et spirituel, de l’évêché de Bâle, une situation particulière qui n’est pas sans créer des tensions et des situations parfois cocasses.
Traduction:
Parce que des humains, hommes comme femmes, ont péché par l’adultère et le blasphème, la colère de Dieu s’est abattue sur eux en les accablant de toutes sortes de maux, la sécheresse, la vérole (la syphilis), les maux de tête, les fièvres froides, les maladies de peau et autres maladies et punitions, il est nécessaire d’éradiquer totalement les plaies que sont l’adultère et le blasphème …
C’est pourquoi Ludwig de Reinach, chevalier, grand bailli de l’Obermundat, ainsi que le Schultheiss et le magistrat de Rouffach ont rédigé ce règlement et punitions pour empêcher et supprimer ces péchés.
Jean-Michel VOGELGSANG, prêtre rouffachois, est l’auteur d’un Journal dans lequel il témoigne des événements qu’il a observés dans sa ville tout au long des années de Terreur. Prêtre réfractaire ou non-jureur, à la Constitution civile du Clergé, promulguée en juillet 1790, Jean-Michel Vogelgsang est contraint à la clandestinité : la vie d’un prêtre réfractaire, s’il est dénoncé et retrouvé, se termine souvent sur l’échafaud. Dès lors, il vivra caché, fuyant d’une maison amie à une autre, ou terré dans la maison familiale, dans l’actuelle rue Poincaré, caché sous le plancher du grenier. Il poursuivra cependant son ministère, visitant les malades et administrant les mourants, se déguisant parfois en femme pour ne pas être repéré…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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