Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Maison de recette du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg, actuel presbytère catholique de Rouffach
Avant la Révolution, le clergé de la paroisse de Rouffach, curé et vicaires, étaient installés dans une maison de la rue des Prêtres, qui valut d’ailleurs son nom à cette rue, die Pfaffengasse. Après la Révolution, les prêtres quittèrent cette maison, que l’on continua d’appeler, jusqu’aujourd’hui, « l’ancien » presbytère. Il fallut alors leur trouver un « nouveau » presbytère convenant à cet usage. Et c’est alors que commence un invraisemblable parcours de recherche, un feuilleton qui se poursuit une trentaine d’années, avec de multiples péripéties, sans que l’on parvienne vraiment à savoir où, pendant ce temps, étaient logés ces malheureux curés sans domicile fixe…
La maison de Melchior Ginter, bourreau de Rouffach
Bien qu’il jouisse de certains privilèges et bénéficie de conditions matérielles meilleures que celle des basses classes, l’ostracisme vécu au quotidien par l’exécuteur des hautes et des basses œuvres et sa famille était puissant. Le bourreau était logé en marge de la ville, à l’écart de la société et exclu de la vie sociale et bourgeoise. Haï et redouté de tous, sa fonction en a fait un intouchable craint par la société.
Cet isolement du bourreau et de sa famille a conduit progressivement à des alliances entre familles de bourreaux, donnant naissance à de véritables dynasties et la charge est devenue héréditaire.
A Rouffach s’est formée une telle dynastie qui remonte à la fin du 16ème siècle, celle des Ginter ou Günter (souvent également orthograhié Ginther ou Günther) qui s’éteindra peu après la Révolution avec le dernier bourreau de la ville, Gervais Seitler.
La porte monumentale de Froeschwiller ( Sebastian Münster 1548)
(à gauche, l'hôpital Saint Jacques)
Jusqu’à leur démolition en 1809 sur décision du Préfet Desportes, [1] la ville de Rouffach disposait de trois portes monumentales qui protégeaient les trois entrées principales :
Il faut rajouter
Depuis que je m’intéresse à l’histoire de Rouffach j’ai cherché à connaître la signification et l’origine de ces noms que nous utilisons très couramment dès que nous parlons du passé de la cité. Sauf évidemment pour la petite porte de la poterne, Thörlin, je n’ai jamais obtenu de réponse satisfaisante.
Dessin de Jean-Baptiste Schacre, Architecte (Delle 1808 - Mulhouse 1876)
En matière d’histoire, il est nécessaire de revenir souvent sur ce qu’on a écrit : ce qui semble vrai aujourd’hui, ne le sera peut-être plus demain... Il suffit d’une découverte dans un document écrit ou sur le terrain, une petite note ou une image, pour mettre en cause ce qui paraissait une certitude quelque temps auparavant. L’histoire bouge constamment, on pense parfois que tout a été dit sur tel ou tel autre sujet et on découvre qu’il reste encore bien des choses à dire.
Bien sûr, certaines découvertes ne vont pas bouleverser ce que nous savions jusque-là, et la mise au point que je propose dans l’article qui suit ne va pas provoquer « d’effet papillon » et déclencher un tollé parmi les historiens… [1]
Dans cet article je reviens sur un article édité le 3 juin 2019 intitulé Le nouveau maître-autel de N.D. de Rouffach, ancien maître-autel des Dominicains de Colmar.
Paul Schützenberger (1829-1897) Photomechanical print
Crédit : Wellcome Library, London. Wellcome Images. Licence : CC BY 4.0 Téléchargé sur Wikimedia Commons
Dans l’article mentionné ci-dessus [1], M. Michel expliquait certains termes techniques concernant l’art du teinturier. Quand je lui ai soumis quelques commentaires pour une éventuelle révision, il m’a proposé d’écrire plutôt un court texte à ce sujet. Trois mois plus tard, voici ce texte qui a pris du volume et dont la présence sur obermundat.org pourra surprendre. Mais que le lecteur ne se laisse pas rebuter par la présence de formules chimiques : il ne s’agit nullement d’un cours de chimie. Le texte commente, je l’espère sans trop jargonner, trois notes de l’article initial et se termine par une conclusion qui est en réalité une ouverture sur quelques personnages en relation avec la chimie des couleurs.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
© 2025 Obermundat