Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Un temps où les méchantes langues finissaient en prison, au pain sec et à l’eau…
Cet article est le premier d'une série de cinq consacrée à cinq livres censiers conservés aux archives de Rouffach… une modeste contribution à l’histoire des familles rouffachoises et à la topographie du vieux Rouffach …
Ces pages trouvent leur origine dans un banal exercice d‘entraînement à la lecture de chartes et autres documents de la fin du Moyen-Âge, en application aux cours de paléographie médiévale suivis à l’Institut d’Histoire de l’Alsace de l’Université de Strasbourg, plusieurs années consécutives. Il fallait des documents sur lesquels travailler, les archives municipales de Rouffach en regorgent… et très rapidement l’idée de faire profiter de ce travail d’autres chercheurs, s’est développée et a abouti à la rédaction de la transcription de cinq livres censiers, deux concernant l’église Notre-Dame, les autres concernant la ville de Rouffach. Ce travail, riche de découvertes, ne pouvait rester égoïstement à l’état de brouillons…
Le mouvement des béguines apparait dès la fin du 12ème siècle dans le Nord de l’Europe. Il regroupe des femmes d’origines diverses, plutôt issues de milieux modestes, qui se consacrent à Dieu, décidées à vivre leur foi de manière plus radicale, mais en conservant leur état laïc et sans vivre recluses dans une abbaye ou un monastère. Elles se consacrent le plus souvent à l’éducation, au soin des malades, à la prière et à la contemplation, sans qu’elles aient, comme les moniales, dominicaines, franciscaines, augustines…, prononcé de vœux perpétuels.
La lèpre est l’une des maladies les plus anciennement connues. Il en est fait mention dans l’Ancien Testament qui lui consacre deux chapitres entiers dans Le Lévitique. L’Eternel y instruit Moïse de la manière dont les prêtres doivent examiner les hommes suspectés d’être atteints par la lèpre. Le texte précise la loi selon laquelle, si l’examen se révèle positif, « le lépreux atteint de ce mal portera ses vêtements déchirés et ses cheveux dénoués, il se couvrira la barbe et criera Impur! Impur ! Aussi longtemps que durera le mal il sera impur et étant impur, il habitera seul et sa demeure sera hors du camp. » [1]
Un document du XVème siècle rappelle qu’une partie de la Niedermatt, vaste espace de prairies inondables situé hors les murs, après la porte de Froeschwiller, à l’est de la ville, portait le nom Tanzmatte, littéralement le pré à danser. Cet espace, bordant les fossés de la ville, était une prairie où jeunes et vieux pouvaient se livrer à toutes sortes de divertissements, sauter, gambader, danser, courir, …lauffen, rungen, springen, steinstossen und anderm muttwillen…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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