Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
monument funéraire de Bertha Emilie FEDERLÉ au cimetière de Rouffach
Après un premier article consacré à François-Xavier FRIEDERICH et un second dédié à la famille de sculpteurs BARTA-EBERT, François BOEGLY nous livre ici une biographie sommaire de Friederich HANNER, dit Fritz, sculpteur à Rouffach.
Rouffach connut au XIXème siècle une importante activité dans le domaine de la sculpture sur pierre: cinq ateliers de sculpteurs qui ont rayonné dans un large secteur autour de Rouffach, ont produit au XIXème et au début du XXème siècle un grand nombre d'œuvres d'art religieux dont une grande partie est conservée et encore visible de nos jours: croix de chemins, calvaires, croix de cimetières, monuments funéraires dans les cimetières... Il s'agit des ateliers de François Xavier Friederich, Xavier Barta, Joseph Barta, François Joseph Barta, Frédéric Hanner, Jacques Ebert et François Roth.
Après un premier article consacré à l'ainé de ces sculpteurs, François-Xavier FRIEDERICH, François BOEGLY nous livre ici une biographie sommaire des familles de sculpteurs Barta-Ebert de Rouffach.
L'image représente un chantre au lutrin, accompagné par un joueur de serpent. Cet instrument, de la famille du cornet à bouquin, était très utilisé dans la musique d'église pour soutenir tant le plain-chant que les parties en musique, mais aussi dans les ensembles à vent et fanfares miitaires. Très répandu en France, son usage se perdra à la fin du xix° siècle (il est remplacé par le cor ou le tuba). On n'en trouve pas d'attestation dans le présent inventaire des instruments de musique qui se trouvaient à la tribune de l'orgue de Notre-Dame de Rouffach en 1728, mais il est tout à fait probable que cet instrument ait figuré dans les ensembles qui intervenaient à l'église au cours de diverses célébrations.
Anno 1728, den 20ten Mertzen, seindt unserem newen Schuelmeister, H. Sebastian ROTHBLETZ, als auch new angenommener organist, die Schlüssel zue der Orgell eingehändtiget wordten, und auch durch Johan Simon MÜLLER als , Kürchmeÿer undt Herr Andtreas VOGT, beÿdte des Raths als Deputierte, in Beÿsein H. Schulmeister, alle musicalische Instrumenten undt Büecher inventiert und beschrieben wordten, undt sich befundten wie volgt:
L'effroyable chasse aux sorcières n'a pas épargné les enfants. Dans son article des Saisons d'Alsace n° 75 du printemps 2018, Louis SCHLAEFLI rapporte que trente enfants originaires de Molsheim ou qui y résidaient, furent sacrifiés: douze garçons et cinq fillettes entre 8 et 11 ans, neuf garçons et une fille entre 13 et seize ans. L'âge de trois autres victimes n'est pas précisé.
Rouffach n'a pas été en reste, mais dans une bien moindre mesure: nous n'avons trouvé, pour l'instant, que cinq dossiers dans lesquels sont impliqués des enfants et des adolescents, tous des garçons. Nous avons choisi de présenter dans cet article les cas de Jacob KNORHAUWER, onze ans, celui de Paulus GERTLER quatorze ans et celui d'Adam MONER quinze ans.
Ces enfants, ces femmes et ces hommes, victimes d'un des plus dramatiques épisodes de notre histoire, méritent qu'on ne les oublie pas, qu'on entretienne leur souvenir et pourquoi pas, comme le suggère Jacques ROERIG, auteur de plusieurs ouvrages sur les procès de sorcellerie en Alsace et en Lorraine, qu'on les réhabilite...
saint Urbain, saint patron des vignerons, bénissant la ville de Rouffach photo G.M.
En parcourant les archives anciennes, les comptes rendus des séances du Magistrat notamment, on découvre rapidement qu’on buvait beaucoup, et surtout beaucoup de vin. Rouffach a toujours été une terre à vignes, les ressources ne manquaient pas, les occasions de boire étaient nombreuses et on ne les manquait jamais !
Les fêtes religieuses étaient beaucoup plus nombreuses qu’aujourd’hui et finissaient souvent par des repas en commun bien arrosés. D’autres occasions donnent lieu à des banquets et à des libations : la reddition des comptes annuels des différents offices de la ville, le jour du Schwörtag, le zwölften Tag , la réception de nouveaux bourgeois, la visite du seigneur ou d’un prince étranger, le repas qui suit l’exécution d’une sorcière, la fête de la dédicace de l’église, toutes les fêtes familiales, etc.
On boit chez soi, soit de sa propre production, soit du vin acheté chez l’un des nombreux Gassenwirth qui vend son vin über die Gasse et chez qui on ne peut pas consommer sur place, ou chez le Schildwirth qui dispose d’un établissement signalé par une enseigne et propose à sa clientèle du vin, mais aussi des repas et éventuellement un hébergement. Mais on boit aussi dans les Zunft Stuben et la , Raths Stube les poêles des corporations, qui elles aussi, débitent du vin, et souvent en grande quantité…
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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