Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
En 1612, l’évêque Léopold a engagé des travaux au château d’Isenbourg… ensuite il a résidé « de façon assez continue » à Rouffach de 1623 à 1625. [1]
Les lecteurs d’Obermundat ont bien en tête cette vue du Rouffach du XVIe siècle de Sébastian Münster qui nous présente une imposante forteresse qui domine et protège la cité. Le jeune archiduc d’Autriche qui venait d’accéder à l’épiscopat depuis quelques années voulait faire d’Isenbourg une demeure plus confortable, un pied à terre où il pourrait séjourner en attendant de pouvoir reprendre un jour ses quartiers à Strasbourg qui, avec sa cathédrale, restait aux mains des luthériens.
Nous consacrerons plusieurs articles à ce personnage peu ordinaire dans lesquels nous présenterons plusieurs profils de Léopold qui seront assez différents de l’image que l’on se fait d’un évêque de nos jours, peut-être conforme au portrait ci-dessus.
Le document étudié dans cet article est un rotulus ou rôle, un rouleau de parchemin qui se déroule de bas en haut. Ce type de support, beaucoup utilisé au moyen-âge est le plus souvent réservé à des documents destinés à être utilisés dans des lectures publiques. Le terme de rôle est encore employé aujourd'hui dans le langage juridique: il désigne en particulier un document sur lequel le greffier porte la liste des affaires qui sont appelées à l'audience d'une Chambre du tribunal.
Cette Rotel ou Rodel, en allemand, qui fait l'objet de notre article, est datée du 17 janvier 1499: il s'agit du renouvellement du règlement de la corporation des vignerons, dont le siège était le poêle qui portait l'enseigne de la Fleur de Lys. C'est un document très intéressant mais qui ne donne pas vraiment, comme on le souhaiterait, d'indications précises sur les réalités du métier au quotidien, dans les ateliers ou, comme ici, dans les vignes, les pressoirs ou les caves. D'une manière générale, les règlements de corporations qui nous sont parvenus sont, le plus souvent, des règlements de police du poêle de la corporation, die Zunft Stube, le lieu de réunion et lieu de convivialité des membres de la corporation...
Le dimanche de la Sainte Catherine, 25 novembre 1571, Simon HÜGLIN, tailleur de pierre et maître d'oeuvre, signe le contrat pour la réalisation de la nouvelle boucherie, place du Marché aux Oignons, en présence de Balthasar CUNTZ, Schultheiß, Hanns Conradt BITTLINGER greffier municipal, Peter ZORN, Michel KNECHTLIN, Ulrich HERBOTT, Conradt WIELANDT et Claus TREYER, conseillers au Magistrat.
Pour illustrer les articles qui paraissent dans ces pages, nous avons utilisé à plusieurs reprises le "plan" qui figure dans la Cosmographia universalis de Sebastian Münster (1488 - 1552) et nos lecteurs connaissent bien cette planche qui porte la date de 1548.
Procès-verbal des aveux d'Ursula
Parmi les dossiers des procès de sorcellerie conservés dans les archives municipales de Rouffach et surtout les archives départementales du Bas-Rhin, celui d'Ursula Ebsteinerin d'Orschwihr, quoique très incomplet, retient l'attention.
C'est le procès d'une gamine, sans doute un peu délurée, à qui on attribue plusieurs aventures, une veuve encore jeune et sans doute jolie, dont les deux premiers maris sont décédés, tous les deux dans des circonstances analogues peu de temps après leur mariage, et que son troisième époux, Lienhardt Beitz accuse d'avoir voulu empoisonner. La lecture de plus d'une centaine de comptes-rendus de procès de sorcellerie nous a appris que la société de cette première moitié du 17ème siècle, nous sommes en automne 1620, voyait d’un très mauvais œil ces femmes « hors normes » et beaucoup d'entre elles, entraînées par les rouages d'une justice implacable, finiront sur le bûcher.
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
Cette page contient des liens vers des outils et sites partenaires autour de la paléographie, l'histoire et l'Alsace.
© 2025 Obermundat