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La place des femmes à l'église de Rouffach...

1724
Urbaire de la Ville de Rouffach, (A.M.R. AA / 11) rédigé à partir de 1727
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  • François David D’OLIVIER
  • femmes de Rouffach
  • place des femmes à l'église

 Vue de l'intérieur de l'église de Rouffach Lithographie Engelmann 1830

A Rouffach les femmes sont placées à droite dans l’église, face au chœur, alors qu’elles ont habituellement leur place réservée à gauche. Qu’est ce qui leur a valu ce privilège réservé partout ailleurs, ou presque, aux hommes ? Quelques mâles chagrins, sans doute jaloux d’avoir perdu une place qu’ils estiment leur être due, affirment qu’on les a placées là, sous la chaire, pour qu’elles entendent mieux les sermons du curé ! Pour en savoir un peu plus, le lecteur trouvera une page plus complète sous le titre L’héroïsme des femmes de Rouffach qu’il pourra consulter en cliquant ici.

Le présent article complète cette première page et corrige une traduction parue en mars 2019 dans un annuaire sous le titre La Place des femmes à l’église de Rouffach.

Nous avons reproduit au bas de l'article les pages de l’Urbaire * qui concernent la répartition des places à l’église paroissiale, côté femmes, telles que définies par le Magistrat dans sa session du 12 février 1724, et nous en proposons une traduction et quelques commentaires.

* Urbaire de la Ville de Rouffach, (A.M.R. AA / 11) rédigé à partir de 1727

 Austheillung der Kürchenstüehl in der Pfarrkürch Weiber Seithen 

Répartition des places à l’église dans l’église paroissiale de Rouffach, côté des femmes, en présence de D’Ollivier, recteur, Scheppelin, (Obervogt) bailli, Streng, Schultheiss et l’ensemble du conseil le 12 février 1724.

François David D’OLIVIER, est curé doyen de l’église Notre-Dame (1720-1737). Les demoiselles d’Olivier, ses deux sœurs, sont les demoiselles (ou dames) de l’instruction chrétienne, une institution qu’elles ont fondée en 1724  à Ensisheim pour l’instruction des jeunes filles.

En 1725, l’une d’elles, Madeleine, vient à Rouffach chez son frère, Elle parvient à fonder une petite communauté dégagée de la prononciation de vœux. En 1748 la communauté achète le grand bâtiment, dans la Zwingelgasse (Fräulein Gasse, actuelle rue des Ecoles), qui allait devenir par la suite l’école des filles de Rouffach. La même année, le 11 avril 1748, décède Magdalena d’Olivier, «  institutrix virginum doctrinae Christianae, quae sequenti die sepulta fuit in ecclesia prochiali coram altari sancti Laurentii ». Les anciens locaux furent vendus à des particuliers. La maison de Rouffach subsista jusqu’en 1793 ; elle fut vendue comme bien national et les Demoiselles pensionnées comme religieuses. Après les tourments révolutionnaires il semble bien qu’elles aient repris leur activité dans la maison dite « Golbéry » de la Zwingelgasse. En 1811, la dernière «supérieure », Regina ou Reine KLOPP lègue tous les biens de la communauté à la ville, à la condition expresse « qu’un nombre suffisant des sœurs de la Providence ou de toute autre société approuvée par le gouvernement sera mis et chargé de donner dans deux classes différentes, l’une primaire et l’autre plus élevée, aux jeunes filles de Rouffach une éducation et instruction conforme et convenable à leur état». (communication de François Boegly)

Le premier rang de chaises est celui des épouses des « officianten » qui eux ont leur rang à main gauche, dans le premier rang.

 

Item, dem ersten Stuehl, sollen der H. Officianten Weiber, wie sich dero Eheherren, auff lincker Handt im ersten Stuehl befindten, ihren Rang haben.

sollen der Herren Officianten Weiber est ici un génitif et signifie : les épouses de Messieurs les officiants… Officianten désigne ici les fonctionnaires ou plutôt les haut-fonctionnaires du bailliage et de la Régence. Parmi ces officianten, ou officiers (et non officiants dans le sens où on l’entend habituellement dans une église !) on trouve par exemple le greffier du bailliage et le receveur bailliager, représentants de l’autorité de la Régence épiscopale de Saverne, à Rouffach.

Les hommes sont donc assis à main gauche : gauche vue depuis l’entrée par le portail principal ou vue depuis le chœur ?

 

Le second rang et troisième rang est destiné aux épouses des conseillers du Magistrat.

Le quatrième rang est réservé à la famille Streng.

Le cinquième est réservé aux familles Knechtlin, Schwendt et Schneider.

Le sixième est réservé pour moitié aux veuves des officianten et pour l’autre moitié pour la famille Bollenbach

Le septième pour la famille Weingandt

Le huitième pour la commanderie (de l’ordre teutonique)

Le neuvième pour la famille de Jean-Simon Müller, conseiller au Magistrat et pour la famille Ackermeister

(il s’agit de la famille Bartholome, dite Ackermeister, où Ackermeister ne désigne plus un office municipal, celui du responsable des champs et des cultures)

Le dixième pour moitié pour la paroisse (pour des besoins particuliers de…), l’autre moitié doit être accordée à ceux qui l’avaient déjà occupée précédemment

Le onzième pour la famille Mitnacht

Le douzième pour la famille Seitz

Le treizième pour la famille du défunt Sohn

Le quatorzième pour la famille Geschickht

Le quinzième à la famille Vogelgsang, Kurtz, Bietsch et Vogt

Le seizième pour les familles Schön, Klopp et Hunolt

Le dix-septième pour les familles Treÿer, Schädt et Lantenet (Landonet)

Le dix-huitième à la famille Ettspihler … (als Hurisch und Nidterländisch).

Il s’agit de la famille de Rudolf Ettspiehler, conseiller au Magistrat. Que peut bien signifier Hurisch dans ce contexte ? Sûrement pas ce qu’il signifie habituellement, c’est-à-dire se livrant à la prostitution ou client de prostituées. Le mot pourrait être en rapport avec  hürig ou hierig qui s’est transformé en hierisch ou hürisch et qui pourrait signifier : qui est d’ici, local … Donc ce banc serait réservé à la famille Ettspiehler, celle qui est d’ici (de Rouffach) et également à la branche qui viendrait d’un pays bas qui pour l’instant reste un mystère… Nous ne savons que peu de choses de cette famille et nous ne pouvons émettre que des suppositions…

Le dix-neuvième pour la famille Würth

Le vingtième pour la famille Anshelm.

La répartition des sièges à l’église a été faite et arrêtée en présence de D’Ollivier, recteur, Scheppelin bailli, Streng, Schultheiss…etc.  tous conseillers du Magistrat

Ruffach, le 12 février 1724

 

 Cliquez sur les images pour les agrandir:

 

 

Article publié le 16 mars 2019 par Gérard MICHEL.

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Gérard MICHEL

Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.

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