L'image représente un chantre au lutrin, accompagné par un joueur de serpent. Cet instrument, de la famille du cornet à bouquin, était très utilisé dans la musique d'église pour soutenir tant le plain-chant que les parties en musique, mais aussi dans les ensembles à vent et fanfares miitaires. Très répandu en France, son usage se perdra à la fin du xix° siècle (il est remplacé par le cor ou le tuba). On n'en trouve pas d'attestation dans le présent inventaire des instruments de musique qui se trouvaient à la tribune de l'orgue de Notre-Dame de Rouffach en 1728, mais il est tout à fait probable que cet instrument ait figuré dans les ensembles qui intervenaient à l'église au cours de diverses célébrations.
Anno 1728, den 20ten Mertzen, seindt unserem newen Schuelmeister, H. Sebastian ROTHBLETZ, als auch new angenommener organist, die Schlüssel zue der Orgell eingehändtiget wordten, und auch durch Johan Simon MÜLLER als , Kürchmeÿer undt Herr Andtreas VOGT, beÿdte des Raths als Deputierte, in Beÿsein H. Schulmeister, alle musicalische Instrumenten undt Büecher inventiert und beschrieben wordten, undt sich befundten wie volgt:
Une lampe éternelle, dite aussi lampe perpétuelle, est une lampe qui brûle continument dans les lieux de culte juifs ou chrétiens. Dans les Églises catholique et orthodoxe, cette lampe éternelle symbolise la présence du Christ.
l'église Sainte Catherine de Rouffach, vers les années 1950...
En 1789, le couvent des Récollets de Rouffach est encore occupé par 25 pères et une dizaine de frères. En 1791, tous les religieux doivent quitter le couvent et l'église Sainte-Catherine est remise au prêtre constitutionnel DIETRICH qui y célèbrera le premier office constitutionnel le 28 décembre. Les locaux vides du couvent seront transformés en caserne, puis en hôpital. En 1794 ils serviront même de prison et accueilleront les détenus de la prison centrale d'Ensisheim..
Le 20 septembre 1794, l'abbé Jean-Michel VOGELGSANG y célèbrera un culte particulier au cours duquel il "désinfectera" l'église de tous les miasmes laissés par cinq années d'occupation par les révolutionnaires...
Seconde partie de la conférence donnée par Pierre-Paul FAUST vendredi 26 janvier 2001 à la salle paroissiale de Rouffach.
Cet article présente une conférence donnée par Pierre-Paul FAUST le vendredi 26 janvier 2001 à la salle paroissiale de Rouffach concernant Notre-Dame de Rouffach, une église marquée par les meurtrissures de la Révolution.
L’église Notre-Dame de Rouffach entre dans le 19ème siècle marquée par les meurtrissures de la Révolution, les toitures de la flèche et du transept fortement endommagées par la chute de la croix, précipitée dans le vide sans ménagement en 1794, laissant pénétrer la pluie. Toutes les sculptures et statues accessibles ont été endommagées, les stigmates de la belle façade Ouest, œuvre du maître WOELFELIN de Rouffach, témoignent encore de la fureur révolutionnaire. Le souffle de la Terreur va participer à sa façon au dégagement de l’aire ecclésiale en s’attaquant au cimetière.
La photographie est extraite de L'Alsace photographiée par Adolphe BRAUN en 1859 (archives départementales du Haut-Rhin 2000).
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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