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Désordres, mauvais traitements et malnutrition à l‘hôpital Saint-Jacques !

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Sebastian Münster: vue de la chapelle de l'hôpital Saint-Jacques et de la porte de Froeschwiller

Dans le règlement de l'Hôpital Saint-Jacques de 1606, il est à remarquer que dans tout le document, parmi les 3052 mots qui le composent, on ne trouve à aucun moment les mots Kranken ou Siechen, (malades) ou l’une ou l’autre de leurs formes : il n’y est question que de Bettler, de mendiants, de vagabonds. Dans d’autres documents  sur le même sujet, même constat : les « pensionnaires » de l’hôpital sont désignés par les mots : die Arme, die arme Nodtleÿdtende, die Armen und Nothürftige, die Hausarmen, die arme Leüth, die Armen undt Betürftigen… les pauvres, les nécessiteux (un mot peut également désigner des malades, maladie et pauvreté allant de pair).

Et même  si dans d'autres textes figurent les mots Krancken et Siechen, malades, on ne trouve pas de mention de soins du corps à apporter au malade. Les seuls soins qui sont évoqués sont ceux de l'âme, la confession et les saints sacrements... 

L'essentiel de la mission de l'hôpital, établissement "civil" géré par le Magistrat, se limite donc à l'accueil, l'hébergement et le chauffage. La nourriture, elle, est assurée par les familles et surtout par la générosité de la population de la ville... Quant aux soins médicaux, il n'en est jamais fait mention, ce qui ne signifie pas qu'ils n'existaient pas: la présence de médecins à l'hôpital ne sera attestée qu'au siècle suivant.

Et tout ne s'y passe pas toujours très bien pour les pensionnaires, ainsi que le dénonce cet extrait d'un protocole du Magistrat de 1616:

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Les conseillers du Magistrat médiateurs conjugaux: une affaire rondement menée !

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Israhel van Meckenem, La dispute pour la culotte, 1480 Paris, BNF, Estampes (d’après Beaumont-Maillet 1984 : 14).

Nous avons écrit plusieurs fois dans ces pages, que le Magistrat, qui rappelons-le, est composé à Rouffach de 15 conseillers, et présidé par le Schultheiss, se réunit en séance ordinaire le mardi de toutes les semaines. Pendant ces sessions, sont réglées les affaires courantes de la ville, mais l’essentiel de son activité est celle d’une cour de justice civile  qui est amenée à se prononcer sur des infractions aux règlements de police : conflits de voisinage, jeux interdits, tapage nocturne, injures, jurons, blasphèmes, etc. Les mêmes conseillers du Magistrat peuvent également être appelés à siéger comme jurés dans une cour de justice criminelle où ils jugeront notamment des crimes, comme la sorcellerie.

Les registres des délibérations du Magistrat regorgent d’affaires, souvent cocasses, soumises au jugement des braves bourgeois de Rouffach siégeant au Conseil, les ancêtres de nos conseillers municipaux d’aujourd’hui, qui n’ont plus, eux, à démêler de pareils litiges!

En voici un, particulièrement croustillant, auquel ils ont trouvé une solution plutôt radicale ! S'avérera-t-elle durable?

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La place des femmes à l'église de Rouffach...

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 Vue de l'intérieur de l'église de Rouffach Lithographie Engelmann 1830

A Rouffach les femmes sont placées à droite dans l’église, face au chœur, alors qu’elles ont habituellement leur place réservée à gauche. Qu’est ce qui leur a valu ce privilège réservé partout ailleurs, ou presque, aux hommes ? Quelques mâles chagrins, sans doute jaloux d’avoir perdu une place qu’ils estiment leur être due, affirment qu’on les a placées là, sous la chaire, pour qu’elles entendent mieux les sermons du curé ! Pour en savoir un peu plus, le lecteur trouvera une page plus complète sous le titre L’héroïsme des femmes de Rouffach qu’il pourra consulter en cliquant ici.

Le présent article complète cette première page et corrige une traduction parue en mars 2019 dans un annuaire sous le titre La Place des femmes à l’église de Rouffach.

Nous avons reproduit au bas de l'article les pages de l’Urbaire * qui concernent la répartition des places à l’église paroissiale, côté femmes, telles que définies par le Magistrat dans sa session du 12 février 1724, et nous en proposons une traduction et quelques commentaires.

* Urbaire de la Ville de Rouffach, (A.M.R. AA / 11) rédigé à partir de 1727

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1695 : à Soultz, les corps des juifs défunts sont taxés au passage des ponts, au même tarif que les oignons et les harengs !

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Obersultz, dans A.D.H.R. Evêché de Strasbourg 3 G / 54 1695

En 1695 l’abbaye de Murbach porte plainte à la Régence de l’évêché de Strasbourg de ce que la ville de Soultz exige d’eux les droits de péage, pontonage et du pied fourchu.

  • Le droit de pontonage ou pontonnage était sous l'Ancien Régime un droit féodal « dû par ceux qui traversent une rivière, dans un bac ou sur un pont ».
  • Le droit de péage est levé par un seigneur ou une ville pour autoriser les personnes, les animaux, les marchandises à passer sur un chemin, un pont, une rivière de son domaine. Les droits de péage, très nombreux au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, furent abolis en 1793. L'octroi est un prélèvement sur la valeur des marchandises, le péage est un droit perçu sur le passage des personnes.
  • Quant au droit du pied fourchu, il s’agit d’un droit d’entrée ou de passage perçu par les animaux qui pénètrent dans la ville, les animaux à pieds fourchus, bœufs, vaches, moutons, porcs…
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Inventaire, estimation et confiscation des biens: dernier acte des procès de sorcellerie...

1631 0

La procédure judiciaire suivie dans les procès de sorcellerie commence toujours, nous l’avons vu dans les articles précédents, par l’Inquisition. Il s’agit d’une enquête, de voisinage, faite à l’insu de l’intéressé, qui permet de confirmer des rumeurs, das gemeine Geschreÿ, qui l’accusent d’être une sorcière ou un maître sorcier. Le plus souvent, à la suite de cette Inquisition, la machine judiciaire se met en marche, après la découverte d’un Indicia suffisant pour justifier une incarcération, et conduira des malheureux à la mort atroce sur le bûcher.

Mais cette exécution ne marque pas la fin de la procédure : dès le lendemain, il est procédé à l’inventaire des biens, liegend und fahrend, meubles et immeubles. Un inventaire très détaillé, jusqu'à la moindre pièce de vaisselle, à l'ustensile de cuisine même rouillé, le moindre drap, les réserves de grains, de vin, etc. Des inventaires qui, par ailleurs, permettent au lecteur d'imaginer de manière plus précise le cadre de vie dans lequel évoluaient les gens de ce début de dix-septième siècle, dans une petite bourgade de l'Obermundat.

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L'auteur

Gérard MICHEL

Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.

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