Découvrez l'Alsace d'autrefois avec l'histoire de Rouffach, capitale de l'Obermundat.
Dans les deux articles précédents, nous vous avons présenté tour à tour un évêque de Strasbourg très entreprenant dans le domaine militaire et un Archiduc d’Autriche manifestant un grand intérêt pour l’Astronomie après sa rencontre avec Galilée de 1618. Nous verrons ici qu’il est retourné en Italie en 1625 pour rencontrer le Saint-Père Urbain VIII.
Cette audience avait un motif éminemment politique : il s’agissait pour Léopold de pérenniser sa souveraineté sur son nouvel état d’Autriche-Tyrol dont Innsbruck était la capitale…
Une histoire environnementale des collines sous-vosgiennes
I. Les forêts
Marc GRODWOHL et Gérard MICHEL
Postface Jean-Jacques SCHWIEN
325 pages format A4, 266 illustrations en couleurs
Edité par la Société pour la conservation des Monuments Historiques d’Alsace
avec le concours de l’ACEF 68- Solidarité associative et publique
Le 2 novembre 1618, l’Archiduc Maximilien III, gouverneur de l’Autriche antérieure rendit son âme à Dieu. Comme il n’avait pas d’héritier légitime, c’est son cousin Léopold, notre évêque de Strasbourg et de Passau qui lui succéda. En ce même mois de novembre, une grande comète apparut dans le ciel elle devint très brillante, bientôt elle développa une grande queue longue de plus de 90° selon certains observateurs [1]. Elle resta visible jusqu’en janvier 1619. De nombreux astronomes et astrologues publièrent des descriptions et interprétations de cette impressionnante apparition dans le ciel hivernal.
La gravure ci-dessus illustrait le frontispice de Cometa orientalis, kurtze Beschreibung desz newen Cometen… de Gothard Arthus, publié à Francfort en 1619.
Dans ses jeunes années, Léopold avait vécu à la cour de l’empereur Rodolphe II dont on connaît le goût prononcé pour l’astrologie et les sciences occultes : on imagine volontiers qu’il ait été influencé par son cousin… En tous cas, Léopold avait des astronomes parmi ses connaissances et il ne se priva pas de les consulter : que fallait-il penser de la coïncidence de ce phénomène céleste peu ordinaire avec son avènement à la tête de l’Archiduché d’Autriche-Tyrol ? Ainsi il sollicita Galilée à deux reprises :
Les rois d’Austrasie avaient fait construire aux abords de la voie romaine qui longeait le piémont des Vosges, un château qui devint l’une de leur résidence, Isenbourg. Selon la légende, l’un de ces rois, Dagobert II, aurait fait don de sa royale demeure et des terres qui l’entouraient, au saint évêque Arbogast et à ses successeurs, par gratitude envers celui qui avait rendu miraculeusement la vie à son fils Sigisbert. Dans sa longue histoire, le château connut des épisodes mouvementés, entre destructions, restaurations et agrandissements :
Sur le plan de Sebastian Munster de 1548, apparaissent, face au portail principal de l'église Notre-Dame deux bâtiments. Le premier, le plus petit, est le Tanzhaus, la maison de danse. Le second, plus imposant, présente une façade somptueuse avec un oriel s'élevant sur deux étages: il s'agit du Neuhaus, la maison neuve, la nouvelle maison de ville. Les deux bâtiments ont disparu, les deux à la même époque, le Tanzhaus frappé d'alignement et le Neuhaus démoli pour laisser place à la nouvelle maison de Ville, en 1819 / 1820...
Gérard MICHEL
Ancien professeur de Lettres et passionné de paléographie, je partage sur ce blog le fruit de plus de 20 ans de travail autour de documents d'archives.
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